"Le quotidien gris de l'homme moyen, voilà ce que devient la vie d'un jeune dont l'enfance s'est envolée avec les oiseaux. D'éparses souvenirs en guise d'histoire, mon reflet un vieux puzzle ringard. Mes anecdotes vont de bar en bar, racontant des soirs sans fins. L'air hagard d'un corps sans vie déambulant au coin des rues, voilà ce que je fus. Un troubadour à la verve de velours, dont les déboires sont devenus des trophées, un jeune déjà trop vieux; pour qui la nuit n'a plus de secrets à force de l'écouter. Je voyais la Lune se coucher et le Soleil se lever, c'était son tour d'aller à la corvée. Je n'ai toujours été qu'un spectateur dont la vie défilait comme une courte page de pub. Aujourd'hui j'écris ma vie comme si le destin me laissait une chance de laisser ma trace, afin que ces souvenirs ne soient plus aussi éparses. Parfois l'on me demande pourquoi j'écris, fruit du désir ou moyen de tromper l'ennui. Je réponds que c'est ainsi que je réfléchis. On se demande souvent ce que l'on peut raconter, mais quand on va piocher dans les ombres du passé, la main n'a pas fini de s'allonger. J'essaie d'écouler mon stock afin de ne plus être le narrateur, mais être acteur fait tout aussi peur. Quand on se cache derrière les fantômes d'hier, il est facile de s'accorder le droit à l'erreur. Mais vouloir vivre demain c'est accepter une main tendue sans savoir qui est au bout, comme un poisson ferré par le pêcheur."

Je pense que c'est un peu lourd en métaphores, peut-être même indigeste. Mais j'avais envie de le partager.

Y'a une faute dès la deuxième ligne, épars aurait dû être accordé au masculin.
« L'air hagard d'un corps sans vie déambulant au coin des rues », hein ?
« Verve de velours », mouais...

« On se demande souvent ce que l'on peut raconter, mais quand on va piocher dans les ombres du passé, la main n'a pas fini de s'allonger. », pas mal, j'aime bien. J'aime aussi « un jeune déjà trop vieux ». Le début « quotidien gris d'un homme moyen » est un peu plat, facile même ; tu devrais pouvoir trouver mieux.
« Mais vouloir vivre demain c'est accepter une main tendue sans savoir qui est au bout, comme un poisson ferré par le pêcheur. », oh, la belle inspiration !

Bravo pour ton courage nonobstant.