Non, il étudie dans une fac d'odontologie
Ça n'a rien à voir avec médecine
Il sera une fois formé, odontologue

d'accord mais quand tu rentres dans son cabinet tu t'adresses comment à lui ?

Monsieur
Un docteur est une personne ayant défendu une thèse
C'est un abus de language à cause des États-Unis, car un médecin est obligatoirement docteur là-bas, il présente une thèse et la défend.

et un chirurgien dentiste ?

le mec a quand même la possibilité d'opérer, de t'enlever une dent, de te recoudre et sûrement fait des trucs bien plus chaud que ça mais j'y connais rien

et tu oses l'appeler monsieur alors qu'il peut te tuer pendant ton anesthésie générale

Docteur d'État en médecine https://www.noelshack.com/2024-31-4-1722533499-4872052.png Grade universitaire de doctorat.

Par exemple, en Suisse, c'est un Master en médecine qui débouche sur un diplôme fédéral de médecin. Ce qui n'est pas un doctorat universitaire, mais un doctorat d'État.

Les médecins ne sont pas vraiment docteurs puisqu'ils ne soutiennent aucune thèse hormis les médecins aux États-Unis qui eux détiennent soit le diplôme Doctor of Medicine (MD) ou le diplôme Doctor of Osteopathic Medicine (DO). Donc le doctorat et la thèse sont présents de base, en conséquence, obligatoire pour le choix de la spécialité.

Attention à ne pas confondre le travail de Master avec la thèse, ce sont deux choses entièrement distinctes.

Bien que le titre de docteur d'État en médecine ne donne pas le grade universitaire de doctorat.
Il fait l'obligation d'accoler le libellé de la profession exercée au titre de docteur pour les professions médicales telles que médecin (vétérinaire, chirurgien, endocrinologue, urgentiste, pédiatre, etc.)

C'est un diplôme d'État garanti par une thèse qui n'a concrètement aucune autre valeur que d'assurer un symbole.

C'est pourquoi, dans de nombreux pays (principalement lusophones et hispanophones), les gens ont le mésusage d'appeler n'importe qui de docteur. À fortiori les avocats qui se font appeler de "doutor" (docteur, équivalent de maître).

Une fois n'est pas coutume, il n'est question de tradition, simplement d'un mésusage qui tend à disparaître par sa désuétude. L'alchimie est infiniment différente d'un praticien au patient à celui d'un avocat et son client.

Le déclin de la justice y est pour beaucoup, ce qui ne facilite pas leur considération, puis la corruption et le copinage viennent enfoncer le clou.

Cependant, se faire appeler docteur est nécessaire dans la relation de soin. On pourrait lui donner le nom qu'on veut, mais en matière de profession de santé, dans notre culture, il est absolument vital d'avoir un titre qui condense toute la confiance et tout le savoir que le patient prête à son toubib.

Et la symbolique du docteur, elle est nécessaire pour une relation de soin fonctionnelle. S'il y a un corps de métier qui a besoin d'être appelé par un titre honorifique, c'est bien les médecins. Pas par orgueil (quoique certains en font une fierté mal placée) mais parce que ça assure que chacun a bien sa place dans la relation de soin.

Tu le sens direct, d'ailleurs. Quand un patient qui t'appelait docteur se met à t'appeler monsieur, c'est en général que la relation de soin est en train de s'effriter et que la confiance se perd.

On peut appeler ça être un "sous-docteur" si on veut ou appeler les vrais docteurs (que personne n'appellera comme ça dans la vie de tous les jours, car le besoin ne se présente pas) par un titre encore plus prestigieux, si ça leur fait plaisir... Il
n'empêche que c'est dans la relation de soin
qu'on a besoin d'un docteur, au sens étymologique de l'instruction et de l'exégèse partagée.

Bien sûr, les doctorants passent une vraie thèse, qui concentre bien plus d'efforts et de qualité scientifique.

Mais au sens social, humain, professionnel et concret : c'est nous qui sommes docteurs. Et ça a une valeur bien plus réelle qu'un niveau d'étude.