Le procès de Camille Anguenot, 20 ans, accusée d'avoir tué un prétendant, son « pigeon », et de l'avoir caché dans le placard de son salon avant de continuer à vivre comme si de rien n'était, s'ouvre mardi à Vesoul. L'audience devant la cour d'assises de la Haute-Saône doit débuter à 9 heures pour quatre jours de procès, jusqu'à vendredi. La jeune femme, qui avait 18 ans au moment des faits en 2021, a reconnu le meurtre et encourt 30 ans de réclusion criminelle pour « homicide volontaire, vol et escroquerie ».

Les enquêteurs de la police judiciaire ont été surpris par « l'extrême détachement qu'a montré cette jeune femme d'alors tout juste 18 ans par rapport aux faits et notamment sa capacité à continuer à vivre normalement ». « Elle a mûri » pendant trois ans de détention, assure son avocate. Me Catherine Bresson note « une réelle évolution de sa part et une prise de conscience, tant sur sa propre personnalité à l'époque des faits que sur leur gravité ».