Le chirurgien p.do aux 300 victimes

OP
AM

amalgamax

il y a 23 jours

Le septuagénaire comparaît pendant quatre mois devant la cour criminelle du Morbihan, poursuivi pour des viols et des agressions sexuelles sur près de 300 victimes durant des décennies de pratique médicale dans divers hôpitaux. C'est une petite voisine qui a permis de mettre fin à trente ans d'impunité.

A 15 ans, son père l'emmène devant le bâtiment où le grand-père est autopsié, après un accident de la route. "Je n'ai rien manifesté, rien ressenti. Mon père m'a dit que j'étais froid comme mon grand-père l'avait été", confie aux enquêteurs celui qui est bien devenu médecin.

La sœur de Joël Le Scouarnec découvre à son tour, en 1999, que ses deux filles ont été agressées par leur oncle. Cela a commencé, lui disent-elles, dix ans plus tôt, devant le piano du manoir, pour se poursuivre dans la maison neuve où la famille a déménagé, à Loches, un an après la naissance du petit troisième. Joël Le Scouarnec entre la nuit dans la chambre de ses nièces pour les prendre en photo pendant leur sommeil, dans des poses suggestives, des images versées au dossier.

En "1995 ou 1996", elle lui demande s'il est attiré par les petites filles après avoir surpris un regard "bizarre" sur une copine de leur fils. A la même période, il écrit dans ses journaux intimes informatiques, tenus depuis 1990 : "Un cataclysme vient de s'abattre sur moi, elle sait que je suis pédophile."

Les "activités pédophiles" de Joël Le Scouarnec dépassent de loin le cercle familial. D'après ses écrits, ses journées sont rythmées par plusieurs agressions sexuelles commises à l'hôpital, où il opère les appendicites.

Les agressions des plus jeunes, entre 3 et 10 ans, se déroulent généralement dans la chambre, quand l'enfant est seul. Joël Le Scouarnec prétexte une auscultation

Joël Le Scouarnec serait allé jusqu'à agresser des enfants dans son bureau. Le reste du temps, il y stocke ses poupées et y consulte des fichiers pédopornographiques. Ses connexions illicites finissent par être repérées dans le cadre d'une vaste opération menée par le FBI. A trois reprises, Joël Le Scouarnec a utilisé sa carte bancaire pour se connecter et télécharger des images sur un site russe basé aux Etats-Unis.

"Aucune image litigieuse n'a été retrouvée à son domicile", précise le jugement. "Les gendarmes ne sont pas allés chercher plus loin et se sont cantonnés au b.a.-ba"

De fait, Joël Le Scouarnec conserve tout dans son bureau depuis l'épisode de 1996 avec sa femme. Cette dernière ne veut rien savoir de sa condamnation. Les enquêteurs tancent l'ancienne aide-soignante à ce sujet : "Ne pensez-vous pas que vous avez cherché à dissimuler cela sous la forme d'un secret de famille, dont l'image aurait pu être grandement ébranlée, sans compter la perte pécuniaire ?" "Non, pas du tout, absolument pas"

De son côté, Joël Le Scouarnec se garde bien de prévenir le nouvel hôpital dans lequel il exerce à Quimperlé. Rien ne l'y oblige.

Son affaire finit toutefois par arriver aux oreilles d'un psychiatre. Thierry Bonvalot en informe le directeur de l'hôpital. Son courrier est motivé par d'autres éléments. Joël Le Scouarnec a défendu avec véhémence un collègue radiologue accusé d'agressions sexuelles et de viols par des patientes. Mohammed Fréhat a été condamné en 2015 à 18 ans de prison(Nouvelle fenêtre) pour ces faits.

Il lui demande de démissionner. "Vous ne pouvez pas m'y obliger", répond Joël Le Scouarnec en regardant ses chaussures.

Fin 2007, l'hôpital de Quimperlé ferme son service de chirurgie et Joël Le Scouarnec part s'installer en Charente-Maritime. Il obtient un poste à l'hôpital de Jonzac, qui manque lui aussi cruellement de praticiens. La directrice, qu'il informe de sa condamnation, a l'impression qu'il a "quitté le Morbihan pour se refaire une virginité". Mais "comme il n'y a pas eu d'agression physique" dans l'affaire jugée en 2005, elle ne prend "pas de mesures particulières". Rien non plus du côté du Conseil de l'ordre des médecins du département.

L'un de ses collègues en chirurgie viscérale révèle pourtant aux enquêteurs avoir arrêté de l'inviter à dîner chez lui, sa femme l'ayant alerté sur des gestes déplacés envers leur petite fille. Les gendarmes découvrent aussi qu'un anesthésiste en poste à Jonzac au même moment que Joël Le Scouarnec a lui aussi été condamné pour détention d'images pédopornographiques en 2008. Ils retrouvent la trace de trois appels entre les deux hommes. Le chirurgien a-t-il bénéficié de complicités ? A ce stade, l'enquête n'a pas permis de le démontrer.

Le nombre de ses victimes présumées à l'hôpital décroît avec le temps. Ce chiffre, qui tournerait autour de 30 par an en moyenne entre 1990 et 1995, est réduit de moitié après sa condamnation et tombe à trois ou quatre pour s'arrêter, semble-t-il, en 2015. Le chirurgien, âgé de 65 ans, est en prolongation d'activité et a moins de patients. Il se rabat sur la consultation addictive et boulimique d'images pédopornographiques dans sa maison insalubre de Jonzac. Joël Le Scouarnec collectionne ses photos et ses perversions comme il collectionnait autrefois les titres de livres ou d'opéras.

''"Tout en fumant ma cigarette du matin, j'ai réfléchi au fait que je suis un grand pervers. Je suis à la fois exhibitionniste, voyeur, sadique, masochiste, scatologique, fétichiste, pédophile. (...) Et j'en suis très heureux."

Joël Le Scouarnec
dans ses carnets''

Le 25 décembre 2016, il conclut l'année ainsi : "Je suis pédophile et je le serai toujours." En dehors de son travail, son seul contact avec l'extérieur est cette famille de l'autre côté de la palissade du jardin. Une petite fille vit là, tout près. Un jour, une tempête arrache une partie de la clôture. "Cela a été l'élément déclencheur. Elle pouvait me voir, je pouvais la voir." Le 2 mai 2017, Joël Le Scouarnec s'engouffre dans la brèche et agresse sa petite voisine de 6 ans.

Pour Lucie*, il n'est ni un chirurgien, ni un oncle influent. Juste un vieux voisin hirsute. Elle en parle à ses parents, qui portent plainte immédiatement. Le silence est rompu.

En pénétrant dans l'habitation, les enquêteurs sont saisis à la gorge par une odeur âcre. L'homme vit dans la crasse et l'obscurité, reclus au milieu de poupées d'enfants et de nourrissons en silicone, certaines dotées d'accessoires sexuels. Godemichets, perruques, une vingtaine de disques durs remplis d'images gores, zoophiles, scatophiles et d'enfants dénudés complètent la perquisition. Sans le savoir, les gendarmes de Jonzac viennent de mettre au jour la plus vaste affaire de pédocriminalité française.

À partir de ce lundi 24 février, et pour une durée de quatre mois, celle-ci s'ouvre devant la cour criminelle du Morbihan, installée pour l'occasion dans l'ancienne faculté de droit de la ville. L'ancien chirurgien digestif, 74 ans, y répond à lui seul de « viols aggravés » et « agressions sexuelles aggravées » sur 299 victimes, de jeunes patients, âgés de onze ans en moyenne, qui se trouvaient à sa merci, dans les hôpitaux et cliniques de l'ouest de la France où il a exercé durant trente ans. Il encourt une peine maximale de vingt ans de réclusion.

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-le-scouarnec/recit-comment-joel-le-scouarnec-accuse-de-centaines-de-viols-et-d-agressions-sexuelles-a-t-il-pu-echapper-a-la-justice-pendant-trente-ans_7041440.html

https://www.leparisien.fr/faits-divers/proces-le-scouarnec-le-chirurgien-aux-299-victimes-visceralement-pedophile-et-pervers-juge-a-partir-de-lundi-24-02-2025-SM2GLZ7EWVBAXNANNZ7ZBZLVEQ.php

B2

Bras2Musk

il y a 23 jours

pa lu

FL

FelixLebronze

il y a 23 jours

Ultra tarax.m

OP
AM

amalgamax

il y a 23 jours


Ultra tarax.m

Un collègue qui bossait dans le même hôpital que lui :

8 ans de prison, c'est le verdict rendu par la Cour d'Assises de Quimper à l'encontre de Mohammed Frehat, 57 ans, ancien radiologue, accusé de viols et d'agressions sexuelles par 32 de ses patientes, lorsqu'il exerçait au centre hospitalier de Quimperlé entre 2002 et 2006. Huit de ces femmes étaient mineures au moment des faits. L'avocat général avait requis 20 ans de réclusion hier.
Un premier procès s'était tenu en juin 2013 devant la même cour, mais il avait été renvoyé sine die après la non-comparution de l'accusé au dernier jour de son procès. Celui-ci s'est en effet enfui, il aurait probablement rejoint l'Algérie, son pays d'origine. Un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre, mais il n'a toujours pas été retrouvé.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2015/03/06/quimper-le-radiologue-accuse-de-viols-condamne-18-ans-de-prison-668949.htm

https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

CD

CislaDetere

il y a 23 jours

Un truc que j'ai pas capté : le mec abuse des patients pendant l'anesthésie ou après dans la chambre lorsqu'ils dorment ?
OP
AM

amalgamax

il y a 23 jours

CislaDetere

il y a 23 jours


Un truc que j'ai pas capté : le mec abuse des patients pendant l'anesthésie ou après dans la chambre lorsqu'ils dorment ?

Les deux, en fonction de la situation https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

CD

CislaDetere

il y a 23 jours

Les deux, en fonction de la situation, en fait il prétextais des examens. L'abus pendant le sommeil c'est dans le milieu familiale. https://image.noelshack.com/fichiers/2018/29/6/1532128784-risitas33.png

Et pendant les examens, il faisait passer ses attouchements comme des choses normales vis-à-vis de l'examen ? Mais comment les gosses disaient rien ? Ils pensaient que c'était normal + peur des répercussions + ils sont pas entendus ? https://image.noelshack.com/fichiers/2022/37/1/1663014384-ahi-pince-mais.png

SP

Spidermemes

il y a 23 jours

La haine que j'ai en lisant ça...
OP
AM

amalgamax

il y a 23 jours

Et pendant les examens, il faisait passer ses attouchements comme des choses normales vis-à-vis de l'examen ? Mais comment les gosses disaient rien ? Ils pensaient que c'était normal + peur des répercussions + ils sont pas entendus ? https://image.noelshack.com/fichiers/2022/37/1/1663014384-ahi-pince-mais.png

Il justifiait ça par rapport aux opérations je suppose. Il prenait des risques. D'ailleurs, il le disait lui même que c'était plus excitant pour lui. Sinon c'était pendant l'opération après l'anesthésie. Le truc c'est qu'il notait tout dans ses journaux intimes. C'est comme ça que les flics ont fini par connaitre le nombre de victimes. La plupart des victimes sont des très jeunes enfants.

SD

SingeDeGulli

il y a 23 jours

20 ans maximum
CH

Chiassealamerde

il y a 23 jours

Quel malade. Ce qui me rend fou dans ces histoires c'est que les mecs ont toujours un passé judiciaire de récidiviste et ils sont toujours remis en liberté plusieurs fois