L'empereur Anthemius, dernier espoir de sauver l'empire Romain d'Occident.

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il y a un mois

Grec d'origine, il est imposé comme empereur à l'Occident Romain par Léon Ier, empereur d'Orient. Les élites occidentales, portées par Ricimer, voient pourtant cette nomination d'un mauvais œil.

Premièrement, cela leur vaudra d'être soumis au gouvernement d'un étranger, ce qui n'était pas sans déplaire à une grande partie de la population et des dirigeants italiens à une époque où le pouvoir est incarné par des figures romaines traditionnelles.
Deuxièmement, et surtout, Anthemius n'a pas été choisi par les élites de l'Empire d'Occident. Sa nomination leur est "imposée". Elle soulignait l'inféodation de ce qu'il restait de l'empire d'Occident à la dépendance directe de Constantinople.

Anthemius était pourtant le dernier homme capable dans un empire amoindri. L'échec contre les Vandales (468) puis contre les Wisigoths (471) décideront l'aristocratie sénatoriale Italienne, personnifiée par Ricimer, et soutenue par Odoacre et Gondiac, à se défaire une bonne fois pour toutes de la tutelle plus que pesante de cet étranger Grec dont la nomination, jusque-là rudement ressentie, avait constitué un affront à l'honneur du nom même de Rome.

En mars 472, Anthemius est assiégé dans Rome par les troupes de Ricimer. Même s'il résiste quelques mois, la ville finit par s'offrir aux assiégeants et Anthemius, prenant la fuite, est reconnu et aussitôt mis à mort.

Ricimer, avec ses alliances et son influence sur les armées de l'Empire d'Occident, n'avait jamais accepté de se laisser gouverner par un empereur qui, en grande partie, était perçu comme un instrument de Constantinople. La nomination d'Anthemius n'était pas seulement un affront personnel à Ricimer, mais elle symbolisait aussi la perte de l'autonomie politique de l'Empire d'Occident.

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467-472.