On raconte que dans les couloirs de la NUPES,
avant même qu'on parle de lois sociales,
avant même qu'on rêve d'abattre le capitalisme,
il y avait une rumeur.

Une légende.

Un monstre.
Un puits sans fond.
Une ogresse,
à l'appétit aussi gigantesque que sa haine du CAC40.

Son nom : Mathil Depanot.

Mathil ne mange pas.
Elle dévore.
Elle engloutit.
Elle massacre des buffets à volonté comme Attila massacrait des villages.

À chaque meeting LFI, il faut prévoir :

- 40 kilos de charcuterie.
- 80 litres de sauce samouraï.
- 300 tartines de rillettes de porc (halal par précaution électorale).
- 5 fûts de bière artisanale tiède.

Pendant que Mélenchon s'étrangle au micro sur "la finance qui tue les peuples", Mathil, elle, tue des plateaux de fromages. Elle enchaîne les camemberts fondus comme d'autres enchaînent les burn-out.

C'est simple :
la cantine de l'Assemblée n'a jamais réussi à la nourrir correctement.
Ils ont dû faire appel à un traiteur spécialisé en banquet médiéval pour contenter la Bête.

On dit que lors d'une soirée privée entre députés LFI,
Mathil aurait vidé une marmite entière de cassoulet,
avalé douze côtelettes d'agneau sans mâcher,
puis terminé sur un tiramisu familial à la louche,
le tout sans perdre une seule fois son regard de hyène révolutionnaire.

Mais attention.

Son amour pour la nourriture n'est pas une simple gloutonnerie.
Non.

C'est un acte politique.

Chaque bouchée de gras est une claque dans la gueule des élites véganes du XVIe. Chaque tartine dégoulinante est une révolution populaire miniature.

Quand Mathil bouffe, c'est le peuple qui bouffe.
Quand elle rote, c'est un hymne à la Commune de Paris.

Parfois, tard dans la nuit, alors que tout le monde dort dans les bureaux désertés, on entend des bruits de mastication puissants, des râles de satisfaction, des gémissements d'ogresse...

C'est Mathil,
seule au milieu de piles de barquettes vides,
un kebab XXL dans une main,
une bouteille de gros rouge dans l'autre,
le visage illuminé par la flamme sacrée de la lutte des classes.

Et dans un dernier soupir avant de sombrer dans un coma alimentaire,
elle murmure, la bouche pleine :

"Justice sociale... gras éternel... redistribution calorique..."