J'ai été Franc-Maçon une année, puis je me suis barré en voyant la filouterie derrière (si rien ne va en France, c'est beaucoup parce que tout se joue en échange de cartes de visite en loge : les tracaux publics, les usines, les opposants politiques qui sont potes en off...).

Je me suis donc dit que j'allais rejoindre les Rose-Croix pour un ésotérisme éloigné de toute malveillance. Putain, j'ai badé quand, dès la première brochure, ils te disent qu'ils vont t'apprendre à lire dans les pensées des gens et que tous les midis du doit méditer en rentrant dans un genre de salon de tchat spirituel ou je sais plus quoi.

Du coup, je suis retourné à l'église. Au final, la finalité du symbolisme c'est de faire rentrer dans les petites têtes les idées de tempérance et de relachement, qu'il y a des hauts et des bas qu'il faut transformer en constante par le travail sur soi (la libre pensée, c'est un mythe chez eux, ils ont des doxas de ouf) : bref, un truc atteignable par une quantité infinie de chemins différents, c'est juste à nous de trouver le notre.

Je suis catholique également et je prends ce qu'il y a de bon dans l'ésotérisme comme la theurgie, une certaine alchimie traditionnelle basée sur la théorie des 4 éléments. Mais je laisse de côté certains principes de la kabbale fondés sur des analogies que je trouve délirantes.

Globalement l'ésotérisme c'est un fourre tout et il n'y a pas de dogmes immuables.

Même dans l'hermétisme où beaucoup de textes semblent se contredire. Mais c'est intéressant.

Mais j'ai trouvé qu'une certaine alchimie traditionnelle collait bien avec l'aristotélisme et la division de l'être en puissance et acte, où la matière est une pure puissance, un non-être réel qui se ramène à l'essence. Matière féminine tandis que l'acte, est masculin et leur dialectique engendre l'amour et la vie