Je regarde ce monde, et j'y vois quoi ? Des pantins sans passion, des gens qui vivent sans fièvre, qui aiment comme on scroll, qui se lient comme on clique. C'est fade, c'est fonctionnel, c'est tout sauf réel.

L'amour, je le veux pur. Fusionnel. Irréprochable. L'amour, je le veux dévorant ou je n'en veux pas. Mais ce que je croise, c'est que des demi-flammes, des feux de paille qui pensent que "compatibilité Netflix" c'est de la connexion. Des gens qui se contentent de relations pratiques, confortables, presque administratives. Et ils appellent ça aimer ? Quelle blague.

Moi j'ai une vision trop candide, trop extrême peut-être, mais je l'assume : si ce n'est pas Roméo et Juliette, c'est rien. Je veux une âme qui parle à la mienne, pas un agenda aligné. Je veux une intensité partagée, des passions entremêlées, pas juste deux solitudes côte à côte qui font semblant de vibrer.

Et le pire, c'est que ceux qui ressentent vraiment, qui cherchent la beauté, la vérité, la transcendance dans l'amour - on les traite de "trop exigeants", de "compliqués", de "pas faits pour ce siècle". Mais peut-être que c'est ce siècle qui est foutu. Un monde peuplé de coques vides, de gens sans feu, qui prennent la sécurité pour la passion et la médiocrité pour le confort.

Vous n'avez pas d'âme, vous n'avez pas d'art, vous n'avez pas de feu - restez entre vous.
Moi je veux qu'on se brûle, pas qu'on se supporte.

C'est joli, ce petit storytelling de maturité.
Mais moi je ne cherche pas à choisir entre passion et "véritable amour" - je refuse juste d'aimer sans vertige.
Tant mieux pour toi si tu t'épanouis dans un amour bien rangé.
Moi, je préfère encore me brûler que m'endormir à deux.

Vivre les deux ce n'est pas un entre deux, c'est littéralement vivre les deux. Je vois que tu ne me crois pas ou ne veux pas me croire. On a vécu des choses terribles ensemble en plus de la passion, le handicap de nos enfants, ma paralysie, son cancer. C'est celà que nous retenons, ces épreuves que la vie nous a envoyé et contre lesquelles nous nous battons chaque jour pour rester ensemble le plus longtemps possible.

Tu dis ça parce que mon avatar est un bot

Je te crois. Et je respecte profondément ce que vous avez traversé. C'est une force considérable.
Mais ce n'est pas parce que vous avez vécu l'extrême du réel que ce que je ressens est une illusion.
Je n'oppose pas la passion à l'épreuve, ni l'intensité au combat.
Je dis juste que je refuse l'amour qui s'étiole avec le temps sous prétexte de durer.

Et moi je suis autiste. Ce qui joue également beaucoup : quand tu passes ta vie à te battre contre un environnement agressif, tu aspires à la paix et à l'équilibre plus que tout au monde. Mais j'aurai tout connu et pour ça aussi je suis heureux. Des expériences, des épreuves, de belles tranches de bonheur.