Perspective Jungienne sur les drogues psychédéliques

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SireConference

il y a 8 mois

Les drogues psychédéliques provoquent en général une décomposition de l'apperception, c'est-à-dire une décomposition de la synthèse consciente et de la perception des gestalts (au sens de la psychologie de la Gestalt), et donc l'apparition des variantes perceptives normales - d'innombrables nuances de forme, de sens et de valeur - qui restent normalement subliminales. Il s'agit avant tout d'un enrichissement de la conscience. Nous entrons en contact avec « la sphère où se fabrique la peinture qui colore le monde, où se crée la lumière qui fait briller la splendeur de l'aube, les lignes et les formes de toute forme, le son qui remplit l'univers, la pensée qui illumine l'obscurité du vide ». Il s'agit d'une expérience de l'inconscient collectif. Si cette expérience était un don de Dieu sans contrepoison caché, elle signifierait un formidable enrichissement, une expansion de la conscience par laquelle nous sommes naturellement fascinés. Mais c'est justement cette expansion et cet enrichissement de la conscience qui rendent impossible l'intégration et le traitement moral de ce que nous voyons et entendons dans cet état.

C'est pourquoi Jung dit :

« Si l'on est trop inconscient, c'est un grand soulagement de connaître un peu de l'inconscient collectif. Mais il devient vite dangereux d'en savoir plus, parce qu'on n'apprend pas en même temps à l'équilibrer par un équivalent conscient. . . Il y a peut-être de pauvres créatures appauvries pour qui la mescaline serait un cadeau du ciel sans contrepoison. »

Extrait de https://read.amazon.ca/kp/kshare?asin=B00MNL4DUW&id=vvynl67etjgqvdzjvfly6y2tle&reshareId=6QGM2CP96F0CJSPYKM48&reshareChannel=system