AYAAA ce topic est l'aboutissement de 8 années de galère et je vais tout vous raconter

Tout commence en 2016 juste après le bac, moment où, réalisant l'avenir de lemgo qui m'était destiné, je vrille complètement mentalement. S'ensuivent trois longues années de desco où j'enchaîne les petits boulots et notamment uber eats afin de financer mes soirées de déchet

Puis en 2019 vient le déclic. Un jour ma petite sœur m'aperçoit dans la rue pendant que je fais une livraison et découvre ce que je fais de ma vie. On se dit bonjour, et je perçois son regard empli de tristesse à la vision de son frère niquant sa vie

Je décide alors de m'inscrire sur parcoursup, au départ seulement motivé par l'idée de prendre ma revanche sociale et de prouver à mon entourage que moi aussi, je peux. Je réussis à intégrer, avec l'agrément d'une conseillère d'orientation nécessaire à mon inscription, une glorieuse double licence droit économie dans le Sud

Day 1 le directeur nous dit que cette formation peut nous amener loin, et que la major de l'année dernière est partie à HEC. Je me mets donc en tête d'enfin prendre mon avenir en main, et de devenir le major de la nouvelle promotion à tout prix

J'ai alors l'impression d'être l'instigateur d'une prophétie autorealisatrice puisqu'en fin d'année de L1 je finis numéro 1, moi qui n'avais pourtant jamais été premier en classe mais je garde la tête froide, restant conscient du chemin à parcourir

Bon c'est vrai, non sans une certaine arrogance

L2 : année du covid, je maintiens mon classement et décide de m'inscrire à un concours d'entrée au master droit des affaires réputé pour être le plus sélectif en France et donnant accès aux meilleures places dans les cabinets d'affaires parisiens. 20 places seulement pour des centaines de candidatures des meilleurs étudiants.

C'est une sélection en 3 étapes : la majorité du tri sur dossier, puis examen écrit début septembre avec notamment une épreuve d'anglais, puis oral avec les directeurs. En véritable Rastignac je me mets à rêver, trouve un stage chez une notaire en juin pour parfaire mon dossier et passe mon été à tryhard les révisions des épreuves écrites. Mon entourage proche m'a avoué un peu plus tard n'avoir jamais cru en mes capacités pour réussir ce concours, et pourtant. J'apprends finalement en septembre que je suis l'un des 20 sélectionnés pour monter sur la capitale. Sur le coup j'en chiale littéralement de fierté

En réalité j'étais le seul provincial de la promo, les 23 autres élèves étant issus d'Assas. La L3 fut l'année de l'adaptation sociale et de la découverte de la vie parisienne. J'ai toujours été pote avec des "cassos" et je me retrouve entouré de bourgeois voire d'aristrocrates. Mes cours sont prodigués par des profs de renom cités dans tous les livres de droit, je participe régulièrement à des soirées champagnes dans les meilleurs appartements de la place Vendôme, je déjeune avec mes camarades au jardin du Luxembourg... Un milieu auquel je ne me suis finalement jamais vraiment fait.

Loin de mes proches, la vie parisienne dans ma petite chambre de bonne de 9m2 avec chiottes sur le pallier et le manque de centres d'intérêts en commun avec mes camarades commence à me fatiguer énormément. Le M1 est l'année du début de la déchéance, je commence de plus en plus à perdre la motivation, je sèche des semaines de cours et je passe toujours très difficilement mes examens

Je parviens tout de même à arracher le barreau en fin d'année de M1 à 0,07 pts près sans l'avoir vraiment taffé correctement, à bout de force. J'arrive à l'épreuve orale sans n'avoir presque rien révisé, mais je clutch miraculeusement grâce à l'anglais

Le M2 est pire, je me mets à vraiment rien foutre et je me retrouve à devoir passer 14 épreuves concentrées sur 3 semaines, toutes révisées la veille pour le lendemain. Évidemment les résultats ne sont pas au rendez-vous et j'ai quelques sales notes

Le 6/20 pour vous dire je suis arrivé à l'oral devant le prof sans avoir lu une seule ligne de son cours, et je suis resté silencieux devant lui pendant 10 min alors qu'il me posait ses questions. Le moment le plus long de mon existence

Je décide de tout miser sur mon mémoire, à fort coefficient, que je réalise en dernière minute au cours de ce mois de juin 2024. Résultat : 17/20, suffisant pour avoir une mention. Encore un gros clutch de ma part

APRÈS 8 ANNÉES JE SUIS DONC ENFIN DIPLÔMÉ et surtout très fier de moi

Ce diplôme je n'aurais même pas osé l'envisager au moment de mon inscription fortuite sur parcoursup en 2019, la boule au ventre

Au delà de la sécurisation de mon avenir, ce parcours m'a appris la persévérance, la résilience, et m'a donné confiance en moi

Je remercie notamment le forum pour m'avoir accompagné parfois dans mes moments de vie, les meilleurs comme les pires

Contrairement à mes camarades qui sont actuellement tous en stage dans de super cabinets d'avocats, j'ai décidé de reporter les choses et de partir travailler un peu à l'étranger afin de me reposer l'esprit et de vivre des aventures un peu différentes

Merci de m'avoir lu, cette course à la réussite dans le supérieure constitue une partie important de ma vie et je suis content de vous l'avoir partagée

Bah bravo

Gpalu mais bravo
Ou désolé pour toi

Ce que l'IA m'a expliqué :

Un gars sur un forum raconte son parcours de galère et de réussite. Après le bac en 2016, il enchaîne les petits boulots et les soirées arrosées. En 2019, après un déclic en voyant sa sœur, il s'inscrit sur Parcoursup et intègre une double licence droit-économie. Avec détermination, il devient major de promo en L1 et continue jusqu'à un prestigieux master en droit des affaires à Paris.

Malgré les difficultés de la vie parisienne, il réussit de justesse le barreau en M1. En M2, même avec une motivation déclinante, il clutch son mémoire avec un 17/20 et décroche son diplôme. Après huit ans de lutte, il décide de partir à l'étranger pour se ressourcer. Un vrai parcours de persévérance et de résilience, bravo à lui !

J'espère qu'on a rien raté d'important dans le pavé