Pour ou contre la peine de mort ?

LC

Lady-Cat

il y a 6 mois

Pour dans des cas où la personne ne pourra pas être réinséré et n'éprouve pas de remords

[E

[EnerV]

il y a 6 mois

Nordhal, meurtrier, tueur denfant a un enfant en taule. Et toi ?

R4

romain473

il y a 6 mois

Pour comme ça aucune récidive possible

et ceux qui trouve ça inhumain ou qui son contre alors qu'ils prennent la place des victimes ça va vite les calmer

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

1. La peine de mort est inutile
C'est le principal argument de Beccaria. La peine de mort n'est ni utile à l'élimination du criminel, car on peut s'arranger autrement pour l'empêcher de nuire, ni vraiment dissuasive. Aucun criminel n'aurait jamais reculé devant le risque de la peine capitale. En termes de statistiques, la suppression du châtiment suprême, partout où elle a eu lieu, n'a suscité aucune augmentation de la criminalité. Particulièrement remarquable est le cas des États fédéraux, comme les États-Unis, dans lesquels la législation des États primaires a tantôt laissé subsister, tantôt aboli la peine de mort. On constate que la courbe de criminalité a évolué de la même manière dans les États abolitionnistes et dans les autres (dont la France) : on en conclut que la peine capitale ne joue aucun rôle préventif, et qu'elle est bien inutile.

À dire vrai, l'exemplarité de la peine capitale est faussée dans son principe même, car une conclusion certaine ne pourrait être tirée que d'une preuve négative, par nature impossible : prouver que tel crime qui n'a pas eu lieu a été empêché précisément par la crainte de la peine de mort, ou que la suppression de la menace capitale est directement responsable d'un crime qui a eu lieu mais qui n'aurait pas eu lieu si cette menace avait été maintenue...

Reste la question de la récidive. Target disait que la peine capitale est « le meilleur préservatif contre les récidives ». Il est facile de répondre que la peine de mort n'est pas la seule peine éliminatrice : la réclusion (ou détention) criminelle à perpétuité joue exactement le même rôle. On constate d'ailleurs un allongement des peines prononcées aux assises, puisqu'en l'espace de quarante ans, le nombre de prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité a plus que doublé (226 en 1978 à 481 en 2021, et monté jusqu'à 523 en 2008). À cela s'ajoute la peine de sûreté assortissant la réclusion à perpétuité de 18 ans ou 22 ans sur décision spéciale, et pouvant monter jusqu'à trente ans dans les cas extrêmes, traduisant la volonté d'une perpétuité incompressible.

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

2. La peine de mort est irréversible
Le risque d'erreur judiciaire ; du caractère irréversible de la peine capitale qui rend tout erreur irréparable. Cela est particulièrement pertinent dans le cas des États-Unis où les jurys se contentent trop souvent de preuves insuffisantes, quand ils ne cèdent pas tout simplement à leurs préjugés. La France a elle aussi connu des cas où des jurys s'étaient lourdement trompés malgré le fait que, en bonne règle, le doute doit toujours bénéficier à l'accusé (que l'on veut comme un rempart contre l'erreur judiciaire).

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

3. La loi du Talion est dépassée
Le caractère rétributif de la peine de mort est jugé « barbare » ou « archaïque » parce qu'elle dépasse nos moeurs et nos institutions. On sait que classiquement la peine constitue aussi la contrepartie de la faute commise ; le prix à payer. Faut-il pour autant que le prix à payer soit l'exact symétrie de la faute ? Et à supposer que la réponse soit affirmative, peut-on comparer la peine de mort infligée par une cour d'assises rendue au nom du Peuple français, et donc de la société, et la mort infligée à sa victime par le criminel, même après préméditation ? Dostoïevski répondait ici par la négative : jamais la peine ne représente l'exact équivalent de la faute, jamais une mort judiciaire ne peut équivaloir à une mort criminelle.

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

4. Pardon et rachat
Si la peine est évidemment nécessaire, si elle constitue le terme normal d'un procès juste, elle n'est pas une fin en soi. Car après la peine, après l'expiation, peut venir le temps du pardon. Encore faut-il, pour qu'il y ait pardon, qu'il y ait une demande de pardon, c'est-à-dire au moins un début de regret, et le début d'un amendement. Et c'est ici que gît la supériorité des peines privatives de liberté sur la peine capitale : elles s'inscrivent dans le temps, elles laissent le temps faire son œuvre. À l'exception des criminels farouchement enfermés dans leurs pulsions, à l'égard desquels il est logique que la défense de la société exige que soient prises des mesures de sûreté effectives, et sans oublier bien évidemment les précautions à prendre quant au respect de la victime et de la souffrance des familles, tout criminel doit être présumé « récupérable ».
On se souvient d'un des derniers condamnés à mort, gracié par F. Mitterrand, devenu en prison historien et auteur d'une thèse sur la famille médiévale.

_L

_Lighted_

il y a 6 mois

Nue-propriete

il y a 6 mois


1. La peine de mort est inutile
C'est le principal argument de Beccaria. La peine de mort n'est ni utileà l'élimination du criminel, car on peut s'arranger autrement pour l'empêcher de nuire, ni vraiment dissuasive. Aucun criminel n'aurait jamais reculé devant le risque de la peine capitale. En termes de statistiques, la suppression du châtiment suprême, partout où elle a eu lieu, n'a suscité aucune augmentation de la criminalité. Particulièrement remarquable est le cas des États fédéraux, comme les États-Unis, dans lesquels la législation des États primaires a tantôt laissé subsister, tantôt aboli la peine de mort. On constate que la courbe de criminalité a évolué de la même manière dans les États abolitionnistes et dans les autres (dont la France) : on en conclut que la peine capitale ne joue aucun rôle préventif, et qu'elle est bien inutile.

À dire vrai, l'exemplarité de la peine capitale est faussée dans son principe même, car une conclusion certaine ne pourrait être tirée que d'une preuve négative, par nature impossible : prouver que tel crime qui n'a pas eu lieu a été empêché précisément par la crainte de la peine de mort, ou que la suppression de la menace capitale est directement responsable d'un crime qui a eu lieu mais qui n'aurait pas eu lieu si cette menace avait été maintenue...

Reste la question de la récidive. Target disait que la peine capitale est « le meilleur préservatif contre les récidives ». Il est facile de répondre que la peine de mort n'est pas la seule peine éliminatrice : la réclusion (ou détention) criminelle à perpétuité joue exactement le même rôle. On constate d'ailleurs un allongement des peines prononcées aux assises, puisqu'en l'espace de quarante ans, le nombre de prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité a plus que doublé (226 en 1978 à 481 en 2021, et monté jusqu'à 523 en 2008). À cela s'ajoute la peine de sûreté assortissant la réclusion à perpétuité de 18 ans ou 22 ans sur décision spéciale, et pouvant monter jusqu'à trente ans dans les cas extrêmes, traduisant la volonté d'une perpétuité incompressible.

on s'en bat les couilles que ça soit utile ou pas en faite
un meurtrier en prison ça coute cher
une balle de 9mn 30 centimes

R4

romain473

il y a 6 mois


2. La peine de mort est irréversible
Le risque d'erreur judiciaire ; du caractère irréversible de la peine capitale qui rend tout erreur irréparable. Cela est particulièrement pertinent dans le cas des États-Unis où les jurys se contentent trop souvent de preuves insuffisantes, quand ils ne cèdent pas tout simplement à leurs préjugés. La France a elle aussi connu des cas où des jurys s'étaient lourdement trompés malgré le fait que, en bonne règle, le doute doit toujours bénéficier à l'accusé (que l'on veut comme un rempart contre l'erreur judiciaire).

hésite pas a donner ton corps a des violeurs tu nous rendras service et toi tu comprendras certaine chose

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

5. Tu ne tueras pas
La vie humaine doit être posée en tant que principe ; en valeur absolue sans autre réserve que celle de la légitime défense individuelle ou collective. Pour les croyants, c'est la Parole de Dieu ; pour d'autres, c'est un impératif catégorique purement humain. Toute vie humaine, dès lors qu'elle est commencée, doit être considérée comme infiniment précieuse. La Chine détient le record des exécutions capitales ; c'est aussi un pays où sévit le trafic d'organes, que l'on prélève aussi bien sur le cadavre des exécutés que sur des fœtus avortés à cette fin.

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

6. Les obstacles juridiques
Premier obstacle : réformer la Constitution
En 1981, la peine de mort est abolie mais ce principe n'a qu'une valeur législative et peut être révoqué par une autre loi qui lui est postérieure. D'où la loi constitutionnelle du 23 février 2007 et la création de l'article 66-1 de la Constitution. L'abolition de la peine a valeur constitutionnelle.

Dès lors, seule une réforme de la Constitution serait susceptible d'y mettre fin. Mais dans le même temps, la France est liée par divers engagements internationaux.

Second obstacle : sortir du Conseil de l'Europe et de l'UE ; quid du système onusien ?
D'une part, la Convention européenne des droits de l'homme (Convention EDH) du 4 novembre 1950 interdit de deux manières le retour à la peine de mort :
- le protocole additionnel n° 6, adopté en 1983, qui interdit la peine de mort sauf en temps de guerre ;
- le protocole additionnel n° 13, adopté en 2002, qui interdit la peine de mort en tous temps et toutes circonstances.
En outre, l'article 2 de la Charte de l'Union européenne du 7 décembre 2000 interdit la peine de mort. Et pour mesurer le sens et la portée de ce principe en particulier et la garantie des droits contenus dans la Charte plus généralement, celle-ci se réfère expressément à la Convention EDH à travers son article 52.

D'autre part, la France a ratifié en 2007 le 2e protocole facultatif au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) du 16 décembre 1966 qui abolit la peine de mort en temps de paix.

Il est intéressant de constater que les protocoles additionnels à la Convention EDH et le 2e protocole facultatif au PIDCP interdisent les États parties toute dérogation. La formulation de réserve est également interdite et la France n'a pu pas se prévaloir de l'exception de réserve formulée à l'article 2 du 2e protocole facultatif au PIDCP, dès lors qu'à ce moment-là il n'y avait plus de disposition législative en vigueur prévoyant le recours à la peine de mort (celle-ci ayant été abolie, comme indiqué, en 1981).

Dès lors, seule une dénonciation des engagements serait possible au nom de l'exercice de la souveraineté nationale :

- La Convention EDH et la Charte de l'Union européenne prévoient expressément une clause de dénonciation. Cela revient, en conséquence à sortir du Conseil de l'Europe (comme la Russie actuellement) et à sortir de l'Union européenne (comme le Royaume-Uni actuellement).
La procédure étant particulièrement longue, il faudrait donc que le ou les présidents successifs maintiennent cette volonté de sortie.

- Le 2e protocole de New-York est plus problématique puisque ni celui-ci ni le pacte auquel il est rattaché ne comportent de clause de dénonciation.
La Convention de Vienne de 1969, bien qu'elle n'ait pas été ratifiée par la France, prévoit, en ce cas, qu'une dénonciation est néanmoins possible s'il était « dans la commune intention des parties de l'admettre ou si le droit de dénonciation se déduit de la nature du traité » (art. 56).
Or le contexte historique et philosophique dans lequel s'inscrit l'adoption dudit protocole exclut d'emblée l'hypothèse où il était dans l'intention des parties d'admettre une possibilité de dénonciation. Quant à l'hypothèse où la possibilité de dénonciation découlerait de la nature même de l'engagement, la position du comité des droits de l'homme, organe chargé de l'application du PIDCP à l'instar de la Cour EDH pour la Convention EDH, va clairement dans le sens d'une impossibilité de dénoncer le pacte et le deuxième protocole facultatif (cf. " Observation générale ", n° 26, Continuité des obligations (soixante et unième session, 1997), U.N. Doc. CCPR/C/21/Rev.1/Add.8/Rev.1 (1997) en date du 29 octobre 1997 : « les rédacteurs du Pacte avaient manifestement l'intention d'exclure toute possibilité de dénonciation » ; « la même conclusion peut être tirée du libellé du deuxième Protocole facultatif d'où toute clause de dénonciation a été délibérément omise » ; « il est clair que le Pacte n'est pas le type de traité qui, en raison de sa nature, implique un droit de dénonciation » ; « [il] n'a pas le caractère provisoire caractéristique des instruments dans lesquels un droit de dénonciation est réputé être admis, nonobstant l'absence d'une clause explicite en ce sens »).
Dit autrement, le protocole et l'interprétation qui en est donné par le comité des droits de l'homme portent atteinte à l'exercice de la souveraineté nationale puisque celui-ci lie irrévocablement la France et ce, même dans des circonstances exceptionnelles.

Ce point sensible a été soulevé lors de la ratification dudit protocole et de sa conformité à la Constitution. Il a alors été proposé d'affirmer constitutionnellement que la souveraineté nationale implique, en cas de besoin, de dénoncer un engagement international nonobstant le droit des traités. Mais le caractère constitutionnel de la règle dite « pacte sunt servanda » fait obstacle à un tel raisonnement (décision n° 92-308 DC du 9 avril 1992, Traité sur l'Union européenne, cons. 7 ; décision n° 98-408 DC du 22 janvier 1999, Traité portant statut de la Cour pénale internationale, cons. 32).
Dans sa décision de 2005, le Conseil constitutionnel a considéré que la ratification du 2e protocole facultatif au PIDCP ne pouvait intervenir qu'après révision de la Constitution (décision n° 2005-524/525 DC du 13 octobre 2005, Engagements internationaux relatifs à l'abolition de la peine de mort).

Ceci explique l'arrivée de la loi constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007. Mais comme exposé plus haut, celle-ci ne vient qu'entériner la valeur constitutionnelle de l'abolition de la peine de mort, sans prévoir une quelconque faculté de dénonciation en cas d'adhésion irrévocable à un engagement international. Et la France a, la même année, ratifié le protocole.

En conséquence, la France ne peut plus juridiquement rétablir la peine de mort sans se mettre ipso facto dans l'illégalité internationale.

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

on s'en bat les couilles que ça soit utile ou pas en faite
un meurtrier en prison ça coute cher
une balle de 9mn 30 centimes

Tu coûtes plus cher à la société en fait, donc tu devrais donner l'exemple de ce que tu prônes.

R4

romain473

il y a 6 mois


4. Pardon et rachat
Si la peine est évidemment nécessaire, si elle constitue le terme normal d'un procès juste, elle n'est pas une fin en soi. Car après la peine, après l'expiation, peut venir le temps du pardon. Encore faut-il, pour qu'il y ait pardon, qu'il y ait une demande de pardon, c'est-à-dire au moins un début de regret, et le début d'un amendement. Et c'est ici que gît la supériorité des peines privatives de liberté sur la peine capitale : elles s'inscrivent dans le temps, elles laissent le temps faire son œuvre. À l'exception des criminels farouchement enfermés dans leurs pulsions, à l'égard desquels il est logique que la défense de la société exige que soient prises des mesures de sûreté effectives, et sans oublier bien évidemment les précautions à prendre quant au respect de la victime et de la souffrance des familles, tout criminel doit être présumé « récupérable ».
On se souvient d'un des derniers condamnés à mort, gracié par F. Mitterrand, devenu en prison historien et auteur d'une thèse sur la famille médiévale.

hésite pas a hébergé ton violeur chez toi pour le repêcher entre chaque acte ... on verra combien de fois tu le pardonne

quoi que vue le déchet que tu es .... c'est défois pire que la peine de mort pour lui

_L

_Lighted_

il y a 6 mois

Pour l'expérience ça serait drôle de mettre un daron avec un flingue chargé qui est de base contre la peine de mort dans une pièce avec le mec qui a tué et violé son enfant , tout en lui disant qu'il ne sera pas punit s'il le bute, ça serait vraiment drôle

W4

wolfgangdu44

il y a 6 mois


Pour mais en contrepartie il faut étudier davantage les dossiers pour éviter les erreurs judiciaires

Faire 2ans de prison à cause d'une erreur judiciaire ça fou la haine alors se faire buter quel horreur

ES

EllySpots

il y a 6 mois

Pour la peine de mort, mais à condition qu'elle soit utilisée de façon très large, contre tous les faits de petits de délinquance. Sinon ça sert à rien c'est juste une abomination en plus.

NP

Nue-propriete

il y a 6 mois

hésite pas a hébergé ton violeur chez toi pour le repêcher entre chaque acte ... on verra combien de fois tu le pardonne

quoi que vue le déchet que tu es .... c'est défois pire que la peine de mort pour lui

Loooool comment tu m'as cassé XD

C2

chaperonrouge2

il y a 6 mois

pour mais la question c'est les conditions

BD

BryanDePolignac

il y a 6 mois

Mais quid des terroristes? Des tueurs en série ?C'est pas l'absence de peine de mort qui me choque, c'est l'absence de peine de prison à vie

ES

EllySpots

il y a 6 mois


1. La peine de mort est inutile
C'est le principal argument de Beccaria. La peine de mort n'est ni utile à l'élimination du criminel, car on peut s'arranger autrement pour l'empêcher de nuire, ni vraiment dissuasive.

Voilà, la peine de mort est totalement inutile en terme de dissuasion. Elle n'est performante que du point de vue de la lutte contre la récidive. C'est pour ça qu'elle doit être massive si elle est utilisée.

R4

romain473

il y a 6 mois


Mais quid des terroristes? Des tueurs en série ?C'est pas l'absence de peine de mort qui me choque, c'est l'absence de peine de prison à vie

ça n'existe pas la prison à vie c'est des condamnation fantôme , en France ils prennent 20 ans ils font 5 ans de vacances sortent et recommence avec la bénédiction d'une majorités de déchet qui les défendes

ES

EllySpots

il y a 6 mois


Pour. Tu prends une vie, on te prend ta vie. Loi du talion frérot.

C'est mieux de condamner à mort avant que le crime ai eu lieu quand même.

A5

arronax51

il y a 6 mois


1. La peine de mort est inutile
C'est le principal argument de Beccaria. La peine de mort n'est ni utile à l'élimination du criminel, car on peut s'arranger autrement pour l'empêcher de nuire, ni vraiment dissuasive. Aucun criminel n'aurait jamais reculé devant le risque de la peine capitale. En termes de statistiques, la suppression du châtiment suprême, partout où elle a eu lieu, n'a suscité aucune augmentation de la criminalité. Particulièrement remarquable est le cas des États fédéraux, comme les États-Unis, dans lesquels la législation des États primaires a tantôt laissé subsister, tantôt aboli la peine de mort. On constate que la courbe de criminalité a évolué de la même manière dans les États abolitionnistes et dans les autres (dont la France) : on en conclut que la peine capitale ne joue aucun rôle préventif, et qu'elle est bien inutile.

À dire vrai, l'exemplarité de la peine capitale est faussée dans son principe même, car une conclusion certaine ne pourrait être tirée que d'une preuve négative, par nature impossible : prouver que tel crime qui n'a pas eu lieu a été empêché précisément par la crainte de la peine de mort, ou que la suppression de la menace capitale est directement responsable d'un crime qui a eu lieu mais qui n'aurait pas eu lieu si cette menace avait été maintenue...

Reste la question de la récidive. Target disait que la peine capitale est « le meilleur préservatif contre les récidives ». Il est facile de répondre que la peine de mort n'est pas la seule peine éliminatrice : la réclusion (ou détention) criminelle à perpétuité joue exactement le même rôle. On constate d'ailleurs un allongement des peines prononcées aux assises, puisqu'en l'espace de quarante ans, le nombre de prisonniers condamnés à la réclusion à perpétuité a plus que doublé (226 en 1978 à 481 en 2021, et monté jusqu'à 523 en 2008). À cela s'ajoute la peine de sûreté assortissant la réclusion à perpétuité de 18 ans ou 22 ans sur décision spéciale, et pouvant monter jusqu'à trente ans dans les cas extrêmes, traduisant la volonté d'une perpétuité incompressible.

L'argument des USA est claqué, il y a trop de variables qui diffèrent.

ES

EllySpots

il y a 6 mois

L'argument des USA est claqué, il y a trop de variables qui diffèrent.

Bah déjà les usa ne pratiquent presque plus la peine de mort.

La chine Communiste est un bien meilleur exemple

IB

InBigDespite6

il y a 6 mois

Contre en dépit des beaufs qui voudraient que l'État ait le pouvoir de vie ou de mort sur les citoyens