Si j'ai besoin de t'expliquer ce qui va pas dans le raisonnement, tu t'es pas beaucoup renseigné sur l'histoire de ces mouvements.

Maurras traite la franc-maçonnerie comme un bloc avec des objectifs qui lui sont propres. Le truc, c'est que la franc-maçonnerie a toujours été une coquille vide remplie de tout ce que les mouvements sociaux de l'époque produisaient. Il y a une liste entière des députés des États généraux qui étaient maçons, et la noblesse y est largement représentée (à part égale avec le tiers-état, c'est dire). Les maçons anglais et américains se tiraient dessus pendant la guerre d'indépendance américaine. Il y a eu un tel schisme entre la France et l'Angleterre que les loges ne se parlent quasiment plus (entre le GO et la maçonnerie régulière, notamment). D'autant que la FM a plus ou moins été une sorte de poubelle à autres groupes qui n'avaient rien à voir les uns avec les autres. Genre des ex-rosicruciens et des ex-charbonniers. Faudra vraiment m'expliquer le point commun entre Louise Michel et Lafayette en terme de vision politique.

Pareil pour les protestants : Vu que Maurras ne comprend rien aux mouvements de fond, il croit que le protestantisme est un truc uni, sans contradictions et sans aucune attache avec le catholicisme. Alors que quand on prend l'aile conservatrice des anglicans/presbytériens et qu'on la compare à du calvinisme, on voit tout de suite le problème. Et quel rapport entre ces deux mouvements et le protestantisme de Müntzer, par exemple ?

Je pourrais continuer longtemps comme ça sur le judaïsme et les étrangers, mais mon commentaire est déjà beaucoup trop long. Et si tu crois que la monarchie est un régime stable, je t'invite à t'intéresser un tout petit peu à l'Histoire