C'est chiant à mourir Dostoïevski

OP
M6

Mdlol674

il y a un mois

"Il existait sur la terre un être à qui Barbara Pétrovna n'était pas moins attachée qu'à Stépan Trophimovitch : c'était son fils unique, Nicolas Vsévolodovitch Stavroguine. Il avait huit ans lorsque sa mère le confia aux soins d'un précepteur. Rendons justice à Stépan Trophimovitch : il sut se faire aimer de son élève. Tout son secret consistait en ce que lui-même était un enfant. Il ne me connaissait pas encore à cette époque ; or, comme toute sa vie il eut besoin d'un confident, il n'hésita pas à investir de ce rôle le petit garçon, dès que celui-ci eut atteint sa dixième ou sa onzième année. La plus franche intimité s'établit entre eux, nonobstant la différence des âges et des situations. Plus d'une fois, Stépan Trophimovitch éveilla son jeune ami, à seule fin de lui révéler, avec des larmes dans les yeux, les amertumes dont il était abreuvé, ou bien encore il lui découvrait quelque secret domestique sans songer que cette manière d'agir était très-blâmable. Ils se jetaient dans les bras l'un de l'autre et pleuraient. L'enfant savait que sa mère l'aimait beaucoup ; la payait-il de retour ? j'en doute. Elle lui parlait peu et ne le contrariait guère, mais elle le suivait constamment des yeux, et il éprouvait toujours une sorte de malaise en sentant ce regard attaché sur lui. Pour tout ce qui concernait l'instruction et l'éducation de son fils, Barbara Pétrovna s'en remettait pleinement à Stépan Trophimovitch, car, dans ce temps-là, elle le voyait encore à travers ses illusions. Il est à croire que le maître détraqua plus ou moins le système nerveux de son élève. Quand, à l'âge se seize ans, Nicolas Vsévolodovitch fut envoyé au lycée, c'était un adolescent débile et pâle dont la douceur et l'humeur rêveuse avaient quelque chose d'étrange. (Plus tard il se distingua par une force physique extraordinaire.) En tout cas, on fit bien de séparer les deux amis ; peut-être même aurait-on dû prendre cette mesure plus tôt."

ON SOUFFLE

on s'emmerde

LA

lalouxhee

il y a un mois

Mdrr je suis en train de le lire. En vrai ça s'accélère un peu après et ça devient mieux
Une fois que le protagoniste passe à l'acte

Mb : j'ai pas lu la suite, on est pas sur le même livre

A1

Alundra19

il y a un mois

C'est lisse oui, un chef d'oeuvre pour certains