Il est l'un des empereurs les plus capables de l'Antiquité tardive. Dommage que ses mérites soient éclipsés par le poids de l'héritage de son père, Constantin le Grand.

Il réussit à maintenir l'unité de l'empire à son seul profit après la division successorale avec ses frères, et il gère avec habileté les conflits internes et externes qui menaçaient la stabilité impériale. Je pense notamment à l'usurpation de Magnence dans les Gaules, la Bretagne, l'Hispanie et l'Italie dont il vient à bout au terme de trois années de lutte, tout en restant sur la défensive quant à la protection des frontières orientales de l'empire contre les assauts réguliers des Perses, réussissant à conserver les forteresses stratégiques de Nisibis et de Singara (places que l'empire devait perdre sous son successeur Julien, coûtant ainsi à Rome son ascendant sur la Perse). Il défend également l'empire contre les fréquents raids des Alamans, des Goths et des Sarmates qu'il refoule au-delà du Danube avec succès.

Même lorsque Julien se révolte ouvertement contre lui, mettant ainsi en péril l'unité de l'empire, il le désigne à l'aube de la mort comme son successeur afin d'éviter que l'empire s'affaiblisse au profit des Perses et des Germains en épuisant ses ressources dans une énième guerre civile.

Constance II s'est également activement impliqué dans la défense d'un christianisme se rapprochant davantage des enseignements de Jésus en favorisant l'arianisme au détriment de l'hérésie nicéenne et en orientant sa politique religieuse vers cette vision de la foi.