[Fic] Le jour où 95% de la population s’est évaporée
PROLISSOU2
il y a 4 mois
Vous arrivez à une dizaine de mètres du robot. Ce dernier était occupé à tuer un groupe de 3 soldats acculés contre le mur d'une maison. La machine leur sauta dessus avant d'attaquer le premier venue.
- Putain tu penses vraiment que l'on peut approcher cette chose ?
- On n'a pas le choix Célestin. Il faut essayer…
Vous regarder Mia, votre cœur se sert. Vous ne pouvez pas échouer maintenant. Pas après ce qu'il s'est passé ce soir.
Vous vous lancez derrière la machine sans faire de bruit. Les cris des soldats couvrent vos pas de toute façon. Vous déglutissez en enjambant le cadavre totalement défiguré d'un soldat. Quelle horreur…
Mia fait de même un peu à votre droite. Elle tient elle aussi une arme blanche dans sa main. C'est le moment.
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Takeshi donne un coup de crâne dans le nez d'Hannibal. Un vilain craquement résonne dans l'air, résultat du nez cassé de l'homme.
Il se tient le nez un instant avant de le remettre droit. Il lâche un hurlement tandis qu'une grosse marque de sang lui descend le long du visage jusqu'à tomber sur ses pieds. La douleur lui fait danser des flash devant ses yeux.
Les deux hommes s'avancent l'un vers l'autre. Takeshi compte bien terminer le combat ici et maintenant. Son visage est figé dans une grimace d'effort. Sa jambe le lance d'une horrible douleur qui remonte jusque dans son bassin. Son effort est maximal.
Hannibal se penche pour éviter un direct du droit de son adversaire et transmet son poids sur sa jambe gauche pour envoyer un coup très rapide de hache de son bras droit. Takeshi a tout juste le temps d'esquiver l'attaque qu'une deuxième arrive vers son cou. La lame file vers lui, son cerveau tourne à toute allure pour trouver une solution et dans un geste qui tient plus du réflexe que de la tactique, il s'avance directement contre Hannibal et se prend le bois du manche dans le cou. Dans le même geste, il donne un coup de couteau directement sur le visage d'Hannibal, lui tranchant la peau du visage de la mâchoire jusqu'à l'implantation des cheveux.
Les deux hommes tombent au sol, l'un se tenant le visage et le sang coulant comme une fontaine. L'autre étant mis K.O par le coup directement à la base de son crâne.
Les soldats d'Hannibal les plus proches de lui à ce moment là foncèrent vers lui afin de l'aider. Ce dernier tombait déjà lentement dans les vapes lorsqu'ils le posèrent à l'arrière du camion de transport de troupe. Ils s'apprêtaient à retourner exécuter Takeshi lorsque un flash attira leurs yeux. Une intense lumière illuminait la place.
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Vous êtes deux mètres derrière la machine, elle déchire les membres du dernier des trois soldats. Mia lève lentement son couteau au dessus de la machine. Son regard est posé sur la petite fente qui permet de voir d'ici des composants électriques. Vous faites de même et vous préparer à lancer l'attaque lorsque la machine ce retourne vers vous. Son mode d'attaque continue d'agir, elle s'élance vers vous.
Vous levez le bras pour vous protégez. Le robot ouvre sa gueule et vous mord l'avant-bras. Une intense douleur vous remonte jusqu'au coude, vous laissez échapper un hurlement juste avant que Mia abaisse son coup de couteau tout droit sur la partie laissée découverte dans le blindage de la machine. Vous sentez la pression sur votre bras augmenter, cela vous donne l'impression qu'il va se déchirer. Mais l'attaque de Mia semble faire effet car cette pression diminue l'instant suivant. Vous arrivez même à retirer votre bras de la gueule de la machine. Mia saute en arrière et laisse le couteau planté dans le crâne de la machine.
Cette dernière commence à reculer, des spasmes lui bloquant certains gestes. Elle lâche même une sorte de gémissement avec son haut parleur avant d'arrêter de bouger.
Vous tenez votre bras contre vous. La douleur passe lentement, vous aurez un magnifique bleu et quelques cicatrices tout au plus. Mia vous sourit et s'approche de vous.
- On a réussi Célestin… On l'a fait !
Vous lui rendez son sourire. Vous avez réussi. Mais votre attention ce tourne directement vers les quelques soldats encore présents sur le rond-point. Malgré la confusion, ils sont déjà en train de reprendre leurs esprits.
- Bon et maintenant ? Il nous reste beaucoup d'ennemis ici…
Le robot avait eu un dysfonctionnement durant quelques secondes. Son mécanisme intérieur c'était coupé afin d'établir un diagnostique interne et d'y remédier. Une fois cela fait, son moteur redémarra. Malgré le peu de batterie qui lui restait elle recommença à bouger.
- Attention Mia ! Ce n'est pas terminé !
La machine avançait lentement vers vous. Son canon tournait dans sa bouche, prêt à faire feu. Vous prenez votre couteau et vous préparez à lui sauter dessus lorsqu'un intense flash recouvre le rond-point. Vous êtes aveuglé par la lumière et vous couvrez les yeux. Vous entendez une rafale d'une arme automatique sifflez dans les airs.
Le temps que vos yeux s'adaptent, vous pouvez entendre des voix au loin discuter entre elles. Quand vous pouvez enfin voir ce qu'il y a devant vous, vous trouver le robot-chien en position assise. Sa caméra tournée vers l'origine de la lumière.
Vous regarder donc vers cette lumière lorsqu'une voix retentie.
- Veuillez quitter les lieux, l'emploi de la force ne nous effraie pas !
Une nouvelle menace ? Décidément ce lotissement n'aura pas le droit à la paix…
La lumière diminua et vous permit de voir plusieurs silhouettes perchées sur le dessus de ce qui ressemblait à un bus. Vous ne pouvez pas distinguer d'ici des visages mais vous êtes certain. Il y au moins trois personnes qui vous regardent.
Vous vous préparez à hurler quelque chose lorsque les moteurs des véhicules de la troupe de guerre d'Hannibal démarrent. Le bruit résonne contre les murs des maisons autour. Le bus s'avance lentement au milieu du rond-point afin de laisser les véhicules passer à toute vitesse. Très vite, le son du ronronnement des moteurs diminue pour disparaître dans le lointain. Le silence parait assourdissant tant le changement est soudain.
Vous n'avez pas bouger, Mia est toujours au même endroit. Vous pouvez même voir Takeshi allongé dans l'herbe plus loin, il se relève lentement tout en gardant un œil sur le bus.
Soudain la lumière projetée par le bus s'éteint et la voix résonne de nouveau.
- Ne craignez rien. Nous savons qui vous êtes.
Vous levez un sourcil, vous pouvez à présent voir le visage de la personne qui vous parle. Un homme d'une cinquantaine d'années vous dévisage du haut du véhicule, un magnétophone dans la main. A ses côtés, un homme d'une trentaine d'années ainsi qu'une femme qui semble avoir votre âge. Tous sont debout sur le toit du bus, le scientifique ainsi que le jeune homme portent chacun un fusil d'assaut dans les mains. La jeune fille a quant a elle un fusil de chasse à lunette contre son épaule.
L'homme vous adresse un sourire barré d'une cigarette et descend du bus en sautant depuis le toit. Il se relève et dit
PROLISSOU
il y a 4 mois
Chapitre 13 : Le groupe
Vous êtes assis à une table de votre maison.
Les nouveaux venus vous ont tous rassemblé ici, l'homme qui vous avait parlé en premier était assis devant vous, tandis que de chaque côté de la table se tenait l'une des personnes qui l'accompagnait. Une troisième personne se tenait derrière vous. Celle-ci conduisait le bus quand il est arrivé et vous n'aviez pas eu le temps de le voir. Il portait un pistolet automatique en bandoulière le long de son torse et un pistolet à la ceinture. Tous étaient armés comme des soldats, mais votre attention était surtout braquée sur le visage de l'homme en face de vous, et surtout du chien métallique en piteux état à ses pieds. Un silence étouffant régnait dans la pièce, Takeshi et Mia n'osaient pas prononcer un mot tout comme vous non plus d'ailleurs. Qu'elles étaient les intentions de ces personnes ? Vous n'aviez absolument aucune idée de ce qu'il fallait faire mais si une chose était certaine, c'était bien que vous étiez dans une position où vous n'étiez absolument pas à même de discuter.
Sans prévenir, l'homme en face de vous ouvrit la discussion.
- Je m'appelle Renaud Kempt, je suis le propriétaire de cette machine et leader de notre petit groupe. J'imagine que vous devez être grandement déboussoler…
Tout en parlant, il avait jeté un regard vers son chien de métal puis sur ses compagnons. Il enchaina après avoir marqué un temps d'arrêt.
- … Voici Owen, Hana, Serge et Tic. Nous ne vous ferons pas de mal sauf si vous décidez de nous attaquer.
Il désigna d'abord le conducteur du bus puis la jeune femme ainsi que l'autre homme qui les accompagnaient avant de pointer du doigt son chien.
- Nous ne sommes pas vos ennemis contrairement aux personnes… enfin plutôt aux sauvages que vous avez affrontés dernièrement. Peut-être pourriez-vous vous présenter ?
- Je m'appelle Célestin, voici Mia et Takeshi. J'ai un paquet de questions à vous posez si vous le permettez.
- Savez-vous ce qu'il se passe ici ? Pourquoi tout le monde a disparu. Et comment ce fait il que votre machine était déjà ici ? Et puis bordel qu'est ce que vous foutez avec des armes ?!
- Doucement l'ami, t'échauffe pas trop non plus
- Ne t'inquiète pas Hana, je prends le relais. Non nous ne savons pas ce qu'il se passe. J'ai fait mes enquêtes depuis le début de la disparition et ai réussi à sortir quelques informations très troublantes. Ensuite, nos armes nous servent à nous défendre contre le type de personne que vous avez croisés, et croyez moi qu'ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Enfin la présence de mes installations pour mon chien ainsi que le laboratoire dans lequel il était stocké ont été aménagés quelques temps après les disparitions. Enfin du moins leur début.
- Le début des disparitions ? Mais c'était avant-hier ? Et puis j'ignorais que de telles machines existaient ! Je ne com-
- Vous avez encore des choses à nous dire nan Monsieur… Kempt ?
- Exact. Ce que vous allez entendre est peut-être difficile à concevoir mais je ne vous raconte que la vérité et la stricte vérité.
Il s'éclaircit la gorge et prit son temps pour sortir une cigarette de son gilet avant de l'allumer.
- Dit leur Renaud ! Tu vois bien qu'ils sont paumés pourquoi tu les faits tourner en rond ?
- Oui c'est bon, c'est bon… Alors… Cela fait déjà des mois que nous sommes ici. Coincé dans ce qui ressemble à une boucle. Je ne saisis pas encore le pourquoi du comment mais une chose est certaine. Le temps est totalement différent pour chacun d'entre nous, certains comme vous viennent d'arriver, d'autres sont ici depuis des mois comme moi, d'autres encore depuis des années comme Serge ici présent.
Ce dernier grimaça en entendant cela, resserrant sa poigne sur son arme.
- Nous ignorons si nous avons disparu ou si ce sont nos proches mais le fait que certaines personnes arrivent au fil du temps me fait penser que nous avons bel et bien disparus nous-même. Enfin la dernière chose importante pour le moment que j'ai réussi à comprendre est la suivante… Les personnes présentes ici viennent d'une époque différente chacun.
Vous clignez des yeux, vous ne comprenez pas ce que le dénommé Renaud vous raconte. Mais ça ne peut pas être réel ? Si ?
- Lorsque j'ai atterri ici nous étions en le 8 juin 2098...
Owen prit la parole pour la première fois depuis leur arrivée.
- Pour moi, nous étions en 2017
- Mon calendrier indiquait 2009 personnellement, avril pour être précise.
Renaud vous regarda droit dans les yeux.
Le trop-plein d'informations en moins de 5 minutes avait eu pour résultat de vous laisser sans voix.
- J- J'étais en 2025 avant la disparition.
Mia vous jeta un regard surpris et une pointe de honte apparue dans ses yeux avant de dire.
Elle baissa le visage.
- D'accord… Bon maintenant je vais aller droit au but. J'ai moi-même une question pour vous et j'aimerais en connaître rapidement la réponse. Que comptez-vous faire ? Nous sommes actuellement dans un quartier "sécurisé" jusqu'à dernier ordre, mon chien monte la garde et j'ai quelques surprises qui pourraient impressionner les premiers venus. Alors voilà, je vous invite à vivre ici avec quelques conditions bien entendu.
Il jeta un regard vers ses camarades. Owen continua la phrase pour son chef.
- Premièrement, vous resterez tous les trois sous le même toit. Je vais veiller sur vous pendant quelque temps histoire que vous ne nous fassiez pas de folie. Gagnez notre confiance et je vous laisserais faire ce qui vous chante. Secondement vous serez démis de toutes vos armes et des potentiels objets dangereux que vous pourriez avoir en votre possession. Enfin vous devrez participer aux corvées comme tout le monde.
Renaud reprit son discours en remerciant d'un signe de tête son camarade.
- D'autres règles pourront être ajoutées au fur et à mesure du temps si le besoin s'en fait sentir. Comprenez nos précautions, nous sommes une petite communauté qui tente de s'en sentir aussi bien que possible dans un monde devenu fou. Nos règles ne sont là que pour nous protéger et empêcher des malheurs d'arriver. Faites vos preuves et vous serez des nôtres. Qu'en pensez-vous ? Je me répète mais il va malheureusement nous falloir une réponse aujourd'hui…
Takeshi lança l'un de ses fameux regards cinglant vers le groupe.
- Sinon nous serons dans l'obligation de vous mettre à la porte du lotissement, par la force s'il le faut. Mais nous aimerions autant ne pas en arriver à de tels moyens.
Takeshi passa ses mains sur son visage tuméfié.
Mia dit avec une voix qui trahissait une culpabilité grandissante.
Vous étiez toujours là, comprenant tout juste les révélations qui venaient de vous être faites. Trop de sujets à traiter pour une seule soirée… Mais bon dieu…
- Parfait ! Owen et Hana vont rester ici afin d'appliquer nos règles.
Renaud se leva et jeta un regard vers Serge.
- Nous aurons à vous faire un topo demain afin que vous connaissiez la situation actuelle plus en détail. Sur cela nous vous laissons.
Lui et son camarade quittèrent la pièce sans dire un autre mot, vous laissant avec Hana et Owen.
- Bon je monte à l'étage, tu gardes un œil sur eux
- Compris mais fait vite, j'ai une dalle monstrueuse.
Hana disparue en haut de vos escaliers pour trouver des potentielles armes en tout genre.
Vous regardez Mia mais la voyez toujours la tête baisser, elle évitait toujours autant votre regard. Pourquoi en vous avait elle rien dit au sujet de la différence d'époque ? Autant pour vous… l'endroit était le même. Mais pour elle ? 35 ans avant votre disparition… ça fait pas mal de temps durant lequel les lieux ont dû changer grandement. Mais pour autant elle ne vous avait rien dit, et pourquoi ça… D'ailleurs Takeshi non plus n'en avait pas parlé. Et si il avait la cinquantaine quand il a disparu, il a dû naître il y a plus de 100 ans !
Le vertige vous prît en pensant à de tels chiffres et ce que cela impliquait. Mais l'heure n'était pas à cela. Vous voyez Hana passer devant vous après avoir fait le tour de l'étage et faire le check total du rez-de-chaussée.
- Où avez-vous trouvé de telles armes ? Je ne savais pas qu'il y avait des automatiques en ville.
- Je ne te répondrais pas, tu n'as pas besoin de savoir ça pour le moment.
Hana revint dans la salle et jeta un coup d'œil vers votre groupe, toujours assis.
- Les lieux sont clean maintenant, j'ai tout pris dans un sac avec moi. Je vais vous laisser, bonne garde Owen à demain.
Elle sortit de la maison en claquant la porte.
- Bon allez vous couchez, une douche de 3 minutes chacun avant et je ne veux pas de retardataires !
PROLISSOU
il y a 4 mois
Bonne année les lecteurs la rentrée est arrivée
PouKoa
il y a 4 mois
Sweet
PROLISSOU
il y a 4 mois
Chapitre 14 : Le début d'un monde…
Décembre 1989
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Mia était assise à la table de sa cuisine, un café dans une main et une tartine dans l'autre. Elle avait toujours pris le même déjeuner depuis qu'elle était petite, aussi loin qu'elle pouvait s'en rappeler du moins. Le café qu'elle buvait s'était rajouté il y a peu dans son menu. Et depuis, elle en était devenu une fan absolue.
- ...Tu m'écoutes oh ? Je te dis de te dépêcher ! Le bus va passer et tu n'as toujours pas terminé ton petit déj' ! Si tu es en retard au lycée je te préviens que tu vas m'entendre !
Sa mère se tenait devant elle, assis sur une chaise en bois aussi vielle que la maison dans laquelle elles étaient. Tout ici paraissait venir du siècle précédant. Mia regarda le visage de sa mère sans vraiment essayer de cacher l'ennui d'aller à l'école. Elle n'aimait pas vraiment l'école. Les cours étaient une perte de temps total pour elle. La seule raison qui lui donnait envie d'aller en cours était de pouvoir y retrouver ses amies.
- Aller dépêche toi ! Et souris tu ne vas pas en mourir !
Mia grimaça en forçant un sourire. Puis se leva.
- Je fonce, je n'ai pas très faim de toute façon. À ce soir !
La jeune fille sortit de la cuisine, attrapa son sac et enfila une grosse veste assez chaude pour résister aux faibles températures d'un mois de décembre. Lorsqu'elle sortit de chez elle, sa première pensée fut de tourner son regard vers l'arrêt de bus. Le bus pointait déjà le bout de son nez au coin de la rue.
Mia commença à courir vers la cabine, avec un simple banc à l'intérieur. Elle faillit glisser sur une petite flaque d'eau gelée. Enfin elle espérait que c'était de l'eau… Elle souffla un bon coup en arrivant à l'arrêt.
- Bah alors t'as du mal à sortir de ton lit ?
- Très drôle Marc… Tu en as d'autres des comme ça ?
Mia tourna la tête vers son camarade avant de lui faire un magnifique doigt d'honneur.
Mia ne prit pas la peine de répondre. Elle n'était pas vraiment amie avec Marc, elle avait toujours suspecté qu'il ait des sentiments pour elle. Mais sans aucune preuve il préférait lui laisser le bénéfice du doute. Il n'était vraiment pas son type. Et elle n'était pas du genre à se prendre la tête avec des histoires d'amour.
Le bus s'arrêta juste devant elle, la porte s'ouvrit pour la laisser montée. Elle s'installa directement près d'une vitre au fond du bus et sortie de son sac un walkman. Lui aussi, tout comme la maison, avait été utilisé plus d'une fois par des cousins, des proches. Sa famille était la reine de la récup'. Rien ne partait à la poubelle tant que l'objet n'était pas tombé en miettes.
Elle regarda l'une des rares cassettes qu'elle possédait, la seule qu'elle avait acheté elle-même et qui ne venait pas d'une tierce personne de sa famille. Une cassette signée U2. Elle alluma son casque et laissa la musique résonné dans son esprit comme tous les matins. All i want is you. Dieu qu'elle aimait cette musique.
https://www.youtube.com/watch?v=iOA697hoop8
Le paysage passait devant son visage au fur et à mesure de trajet du bus. Ses pensées divaguaient ici et là, lui donnait tantôt l'envie de sourire, tantôt l'envie de faire la moue. Mia réfléchissait beaucoup trop lorsqu'elle était seule. C'était à la fois un inconvénient avec des réflexions dures envers elle-même mais aussi un avantage puisqu'elle avait tout le temps pour grandir dans sa tête. Son adolescence continuait mais elle avait pris l'avantage sur les autres en ayant un esprit plus sérieux et construit que ses camarades. Elle était intelligente et organisée. Ainsi considérait elle le fait de réfléchir tout le temps comme un atout dans sa vie.
Mia sortit une oreille de son casque et tourna son regard vers la jeune fille, son amie Clara.
- J'ai hâte d'être en weekend bordel… Quel pied d'avoir autant de cours en ce moment…
- ça change du collège hein ! Sinon comment va ta sœur ?
Mia fronça les sourcils, pour une fois qu'elle n'avait pas ce sujet dans la tête, voilà qu'il la suivait.
- Elle est assez faible ces derniers temps mais l'hôpital continue de dire qu'elle va s'en sortir. Pas d'autres nouvelles pour le moment, je vais aller la voir ce soir d'ailleurs.
- Mh je vois ! Tu écoutes quoi aujourd'hui ? U2 ou The Doors ?
- U2 pour le moment, tu veux ma cassette des Doors en attendant ?
- Non t'inquiètes pas j'ai du Madonna pour le moment dans les oreilles !
- Chanceuse… Avec ton walkman tout neuf là !
- Heheh Like a prayer elle est super dessus ! Bon je te laisse !
Clara recula sa tête et disparue derrière son amie. Au loin le lycée apparaissait entre les arbres. La journée démarrait tranquillement…
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Vous ouvrez les yeux et voyez Owen parler fort à la porte de votre chambre. Sa voix vous sort rapidement de votre sommeil.
- Debout ! Réunion en bas dans 10 minutes ! Dépêche toi !
Vous remarquez qu'il porte toujours son fusil automatique en bandoulière. Il quitte la pièce en fermant la porte et vous pouvez déjà l'entendre frapper à la porte de la pièce où dort Takeshi.
Bordel il est vraiment au taquet l'Owen, vous regarder votre réveil, il indique qu'il est 8h. Bordel définitivement pas votre heure ! Vous avez toujours autant de reste de votre vie de Nolife durant tant d'années !
Vos idées se remettent en place et vous refaite lentement le fil de la soirée en vous préparant. La découverte du laboratoire, l'attaque des pillards, l'affrontement avec le chien mécanique, l'arrivée du groupe de Renaud et les révélations qui en ont suivi… Quelle histoire ! Vous avez vraiment du mal à croire tout ça.
Enfin en même temps vu tout ce qu'il se passe depuis le début difficile de me dire que c'est n'importe quoi. Je vais bientôt croire aux extraterrestres de Mia !
Mia… Vous n'arrivez toujours pas à comprendre pourquoi elle ne vous avait rien dit. Pourquoi vous avait-elle caché ses origines ? Enfin… Si cette histoire était vraie, elle avait probablement l'âge de votre mère à l'époque. Oh bordel ! Toute cette histoire commence déjà à vous faire mal de bon matin…
Vous finissez de vous préparer et sortez de votre chambre. Takeshi se tient lui aussi sur le seuil de la porte de sa pièce, son visage était encore marqué des traces de coups qu'il avait subi durant les affrontements de la soirée précédente. Il avait sacrément morflé…
- Descendez quand vous êtes prêt et dépêchez vous !
Vous levez un sourcil, il est bien pressé ce type…
- Tu peux y aller Owen, je gère la suite. Tu as bien mérité de dormir un bon coup.
- OK OK patron ! Je te laisse avec eux !
Vous descendez à temps pour voir Owen fermé la porte et partir dans votre allée. Au milieu du hall d'entrée est plantés Renaud, les bras croisés. Il vous fixe des yeux sans rien dire. Vous descendez les escaliers suivit de près par Takeshi et Mia derrière lui. Vous vous plantez devant Renaud sans prononcer un mot. Vous remarquez qu'il ne porte pas d'arme avec lui. Ce détail est assez surprenant vu tout les armes que leur groupe semble posséder.
- Bien ! Bonjour à vous ! Aujourd'hui vous aller nettoyer les restes du conflit d'hier soir. Nous avons aperçue des corps dans certaines maisons et dans le lotissement. Votre mission sera de les réunir et de les jeter plus en aval dans des zones déjà aménagées par nos soins. Vous les trouverez plus loin sur la route, cachées dans les bois alentour. Je ne pense pas que cela va vous prendre la journée mais j'aimerais autant que les zones impactées soient nettoyées dans le lotissement. Nous avons déjà tardé à faire cela et le résultat n'est pas des plus sympathiques
Cette dernière phrase laissa un silence étrange sur le groupe. Que cela signifiait il ? Des attaques avaient déjà eu lieu dans le lotissement ? Et pourquoi Renaud avais l'air aussi calme merde !
Renaud avait l'air d'avoir compris le malaise et continua.
- Ne vous inquiétez pas, les hommes que vous avez vu hier soir ne sont pas les seuls qui ont essayés de nous prendre le lotissement. Nous nous protégeons mais il y a eu des morts dans les deux camps…
Il se racla la gorge.
- Bon allons y ! Serge vous attend dehors ! J'ai moi-même du travail de mon côté alors je vous souhaite bonne chance avec ce travail. Je sais qu'il est assez ingrat mais il faut bien y passer !
Renaud ouvrit la porte et sortit en premier. Vous le suivez de près et remarquer Serge près de l'allée principale. Il fumait une cigarette en observant la façade de votre maison. Il tourna les yeux vers Renaud.
- Ils savent tout maintenant. Je vous laisse commencer.
Serge vous emmène dans la maison où logeait Takeshi avant, en passant sur le rond-point vous ne pouvez vous empêcher de remarquer que des véhicules étaient rester sur place à cause des nombreuses pertes ennemies. Ici et là, le sol était marqué des petits cratères créés par les missiles individuels du fameux Tic. Sur les murs des maisons, des traces d'impacts de balles étaient figés dans les murs. Vous repensez à la bête métallique est vous demandez vraiment comment on peut avoir une telle arme en tant que chien, même pour le futur !
Vous entrez donc dans la maison et tombez directement sur une scène qui vous retourne le ventre. Devant vous ce trouve plusieurs corps. Le froid de la nuit a empêché l'odeur d'envahir la maison mais il ne faudra pas tarder longtemps avant que la décomposition ne commence sérieusement. Vous vous penchez en arrière tant la scène vous terrifie. Vous n'étiez pas prêt à voir des corps comme ça… Et pourtant vous aviez vu Kilian à l'époque et l'homme au masque hier soir ! Alors pourquoi ? Pourquoi êtes vous si mal maintenant. Takeshi s'avança dans la pièce tandis que Mia sortait en trombe pour vomir dans le jardin. Il semblait que s'était trop pour elle.
PROLISSOU
il y a 4 mois
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Quelques heures plus tard, la plupart des corps avaient été déplacés dans des fosses communes déjà créées comme l'avait dit Renaud. Vous aviez été surpris d'y trouver une dizaine de bosses. Certains détails vous avaient encore vraiment impactés et vous tentez comme vous pouvez de sortir cela de votre tête. Le moment où vous aviez dû transporter le corps de l'homme au masque avait tout particulièrement éprouvant. Vous êtes à présent assis dans l'herbe non loin de votre maison. Après tout ce travail vous prenez une petite pause tandis que Serge dégage les voitures du rond-point. Hana vous avait rejoint et était allongée dans l'herbe, un œil tourné vers Takeshi, Mia et vous. La scène pouvait paraître paisible si l'on oubliait la tension qu'il y avait dans l'air. On aurait dit qu'une confrontation aurait pu avoir lieu à chaque seconde, non seulement entre vos groupes respectifs mais aussi entre vous et Mia. Vous aviez tant de questions à poser que vous n'aviez qu'une seule envie : En finir avec le travail et discuter avec Renaud.
Serge vous avait ramené un grand bol de pâtes froide, une sorte de salade composée faite par ses soins.
- Il fait assez chaud pour pouvoir ce permettre un repas froid nan !
Il vous avait présenté une assiette avec un grand sourire ainsi qu'aux autres personnes présentes à ce moment-là. Takeshi jetait des regards sombres vers son assiette mais avait fini par manger en voyant Serge et Hana faire de même. Putain il avait peur d'être empoisonné ou quoi ?
Même s'il y avait une réelle envie de garder des distances pour le moment, vous ne pouviez songer au fait que leur groupe semblé prendre soin de ne pas vous brusquer depuis hier soir. Peut-être pouviez-vous leur accorder votre confiance… Peut-être…
Mia, quand à elle, continuait de vous éviter, son regard n'avait pas croisé le vôtre depuis hier soir et elle se contentait de travailler en silence. Lorsque vous aviez pris votre repas, elle avait seulement remercié Serge avant de retourner à son mutisme.
Bordel cette situation vous faisait sacrément chier quand même!
Vous attendiez maintenant le travail que vous auriez à faire durant l'après-midi.
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zedla10
il y a 4 mois
U2 mon groupe préféré
Sweet
Korochiku
il y a 4 mois
Théorie: Mia est en faite la tante de Célestin. Vu comment elle le regarde bizarre depuis le début c'est parce qu'ils ont le même nom de famille. C'est même pour ça qu'elle lui a pas dit son nom complet. Sa mère a jamais parlé de la disparition de la frangine car elle veut pas s'en rappeler ni les grands-parents soit quand on disparaît dans ce monde alternatif plus personne se souvient de nous. Nous sommes dans les backrooms de l'oubli
LaChanclaDu91
il y a 4 mois
Théorie: Mia est en faite la tante de Célestin. Vu comment elle le regarde bizarre depuis le début c'est parce qu'ils ont le même nom de famille. C'est même pour ça qu'elle lui a pas dit son nom complet. Sa mère a jamais parlé de la disparition de la frangine car elle veut pas s'en rappeler ni les grands-parents soit quand on disparaît dans ce monde alternatif plus personne se souvient de nous. Nous sommes dans les backrooms de l'oubli
PROLISSOU
il y a 4 mois
Chapitre 15 : Only you
Décembre 1989
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Mia avançait lentement vers l'hôpital. L'air froid du soir lui donnait les joues rouges et elle était obligée de mettre les mains dans les poches. Le grand bâtiment était en tout point austère, une couleur de béton, un bruit d'agitation en permanence sortait de l'entrée et surtout les ambulances allaient et venaient dans une ronde qui ne semblait jamais vouloir finir. C'était de plus loin le plus grand hôpital de toute la région, et sûrement l'un des plus grands du pays. Mia rentra la tête dans son cou pour moins subir les effets du froid et entra par la porte d'entrée. La salle d'accueil était bondée de personnes, certaines attendaient dans un stress fortement marqué sur leur visage tandis que d'autres montrait quant à eux une mine sombre.
Mia n'aimait vraiment pas cet endroit qui lui rappelait la mort, la tristesse et surtout sa sœur… C'était pour elle qu'elle était venue encore aujourd'hui. Elle lui rendait visite quasiment tous les jours… Elle s'avança vers la personne qui gérait l'accueil.
- Bonsoir Madame Chabot ! Je viens voir ma sœur
- Comme à ton habitude hein ? Je te laisse monter et j'appel les infirmières, attend qu'elle viennent te chercher !
Mia quitta rapidement la grande pièce d'accueil pour rejoindre un escalier, elle monta deux par deux les marches avant d'arriver dans le couloir qui menait au service où était logée sa sœur. Elle attendit comme prévu l'arrivée des infirmières. Son esprit divergea rapidement comme à son habitude.
Sa journée de cours c'était tranquillement. Elle avait traîné avec ses amies, rapidement fait ses devoirs après la fin des cours assise dans le bus et s'était dépêcher d'arriver à l'hôpital. Sa vie ne se résumait plus à grand chose d'autre de toute façon. Elle avait consacré les 3 dernières années à prendre soin de sa sœur en lui rendant quotidiennement visite. Mais sa mère lui avait dit de se consacrer aussi sur ses études alors elle était passer à un jour sur deux ou sur trois.
Une infirmière ouvrit la porte du service et gratifia Mia d'un petit sourire.
- Entre Mia, comment tu vas aujourd'hui ?
- Bien comme toujours Madame Besson, et vous ?
- Oh comme d'habitude, débordée de boulot mais je ne vais pas tout te raconter non plus, tu n'es pas là pour ça !
La jeune fille entra dans le service et l'infirmière la conduisit jusqu'à l'entrée d'une chambre d'hôpital. Mia ouvrit elle-même la porte et jeta un œil à l'intérieur.
La pièce était assez sobre, les murs blancs réfléchissaient la lumière et la rendait très claire. Un grand lit posé en plein centre accueillait une silhouette que Mia ne connaissait que trop bien. Sa sœur était dans cette pièce depuis déjà quelques mois et depuis tout ce temps Mia avait largement eu le temps de découvrir chaque recoin de la salle. Une voix faible atteint ses oreilles tandis que l'infirmière disparaissait déjà pour aller travailler.
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Vous aviez terminé l'après-midi par nettoyer les importantes traces de sang dans la maison de Takeshi. Une tâche difficile qui vous avait demandé de frotter à fond le sol et les murs. La chaleur de la journée d'été rendait le travail compliqué et fatiguant. Serge avait échangé sa place avec Owen en tant que surveillant et ce dernier s'activait à remplir certaines tâches tout en vous surveillant du coin de l'œil.
- Pourquoi fait ont ça au juste ?
- Car si l'on compte vivre ici, il faut d'abord que le lotissement soit un endroit propre et sécurisé. Et pour le coup tu as fait un sacré massacre. D'ailleurs où as tu appris à te battre contre autant de personnes alors même que tu es blessé à la jambe ?
Takeshi reprit le ton sur lequel lui avait parler Owen durant la soirée précédente et dit.
- Tu n'as pas besoin de le savoir pour le moment…
Owen grimaça en le regardant. Takeshi et lui semblaient en très mauvaise relation pour le moment.
Vers 18 heures, Hana vint prévenir le groupe qu'ils pouvaient en finir ici pour aujourd'hui.
- Et prenez une douche, il y a assez d'eau pour vous trois dans la cuve d'eau.
- Vous avez une cuve d'eau remplie en plein juillet ?
- T'es un rigolo toi, on ne manque ni de nourriture ni d'eau ici.
Puis elle partie sans rajouter une phrase, vous laissant perplexe.
La douche était située dans une des maisons considérée comme commune par le groupe. Elle servait à la fois de zone pour se retrouver et pour stocker les vivres.
Vous restez même bouche bée lorsque vous entrez dans la réserve en compagnie d'Owen, celui-ci cous faisait faire un tour des lieux.
Il y avait devant un garage entier rempli de palettes couvertes de vivres en tout genre. Conserves, produits lyophilisés et même des réfrigérateur rempli de viande… De la viande après autant de temps passé ici ?!
- Mais comment faites-vous pour avoir autant de ressources !?
- Ce genre de questions, tu auras une réponse qu'avec le patron. Je ne comprends pas très bien moi-même, mais je sais qu'il adore l'expliquer.
Ainsi, après une bonne douche froide avec les moyens du bord, la fin de la journée avait pointé le bout de son nez. Il faisait encore bien jour mais la fatigue du travail vous avais totalement exténué.
Takeshi était partie chez vous sous la surveillance d'Owen tandis que Serge avait refait son apparition en s'installant au sommet d'une des maisons à l'entrée du lotissement pour avoir un œil sur la route et les alentours. Vous aviez ainsi pu rester dehors comme à la pause du midi. Mais cette fois vous comptiez bien mettre les choses au clair avec Mia.
Alors qu'elle était assise sur un coin d'herbe à une dizaine de mètres de la maison sur laquelle était perché Serge, vous aviez alors approché avant de vous asseoir devant elle. Elle tourna son visage dans votre direction en vous voyant approcher avant de tourner de nouveau la tête. Elle comptait encore vous éviter même dans cette situation putain.
- Bon explique moi pourquoi tu m'évites ?!
- … Je n'ai rien à te dire Célestin laisse moi tranquille…
- Mais bordel depuis hier soir tu ne m'adresses même plus la parole, j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je ne comprends pas !
Mia soupira, son regard était dans le vague, contemplant le vide. Elle tenait dans ses mains un brin d'herbe qu'elle avait arraché un peu plus tôt.
- Écoute, ce n'est pas toi le problème. Je cogite et j'ai mes raisons d'être dans mon coin. Ce n'est pas toi le problème… C'est moi…
- Tu me sors vraiment cette phrase-là ? Tu vas pas t'en sortir avec une excuse aussi bidon hein.
- Je cherche pas à me trouver une excuse Célestin…
- Alors pourquoi ne m'as tu rien dit au sujet de ton époque ? Je veux dire le quartier, la technologie et tout globalement à changer depuis ton époque, les lieux ont dû te mettre à l'oreille que quelque chose clochait. Elles sont où tes raisons pour ça ?
Mia se figea un instant, la main fermée sur le brin d'herbe. Elle vous regarda pour la première fois dans les yeux depuis hier soir. Vous pouviez y voir de la tristesse, quelque chose de très sombre. Comme l'impression qu'une masse informe se cachait dans les tréfonds de l'âme de Mia, les yeux en étant le miroir qui reflétait cette masse de tristesse. Elle semblait lui peser tellement fort dessus. Pendant un instant le silence s'installa, elle à la recherche de ses mots, vous dans la contemplation des sentiments qu'affichait le visage si expressif à ce moment là de Mia. Elle prit la parole quelques instants plus tard.
- J'ai eu peur Célestin, j'ai eu peur que tu me prennes pour une chose, j'avais peur de ta réaction si je le disais. Alors j'ai gardé ça secret. Mais maintenant je n'ose même plus te parler, je sais que j'ai mal agis et que ce genre d'information aide mais…
Une expression de colère passa dans son regard.
- … Mais tu ne m'as rien dit aussi ! Et on ne se connais que depuis quelques jours alors je ne sais même pas pourquoi j'en fais tout un plat !
Elle se leva et s'approcha de vous. Elle était un peu plus petite que vous alors vous aviez à baisser la tête mais le regard qu'elle vous jeta était très étrange. Un mélange de colère, de soulagement et de tristesse.
- Mais… Au moins maintenant tout est dit nan ?
- Et bah voilà je savais que te confronter pouvait être une bonne chose.
Elle sourit timidement en vous regardant.
- Mais tu ne m'as pas répondu, pourquoi ne m'as tu rien dis au sujet de cet endroit ? Je veux dire j'ignore en quelle année nous sommes maintenant. Nous pourrions être en 2050 ou en 2000 à l'autre bout du pays que je ne pourrais même pas savoir…
- Ah oui, je connais les lieux. J'ai grandi ici et pour ta gouverne nous sommes en 2025 actuellement. Enfin au moment où tout à changé !
Elle se passa la main dans les cheveux.
- Bordel… 2025... J'aurais quel âge moi ?
- Je t'emmerde ! Attends-je calcule… Oh… 53 ans
- Une vielle donc j'ai raison ! Rassure-toi au moins tu n'es pas centenaire comme Takeshi ! Il doit avoir dans les 50-60 ans actuellement et il a disparu en 1969.
Vous voyez Serge approcher de vous après être descendu du toit.
- Je vous ai écouté, tu as bien dit que tu connaissais les lieux c'est ça ?
- Ok génial ! Tu peux me suivre, il faut que tu parles avec Renaud !
Il semblait tout excité par le fait que vous connaissiez l'endroit.
- Aller suit moi, et toi aussi !
Il emboîta le pas vers la maison dans laquelle habitait Renaud. Il ne semble pas vouloir vous laissez le choix alors vous lui suivez le pas à la même allure en jetant un regard vers Mia qui n'a pas l'air de comprendre plus que vous la situation. Au moins vous avez réussi à faire la paix avec votre amie. Votre première amie…
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PROLISSOU
il y a 4 mois
Un peu tard mais j'avais pas vu le temps passé
LaChanclaDu91
il y a 4 mois
Très bonne suite
PouKoa
il y a 4 mois
J'aime bien le concept de la fic, quelles en sont les inspirations
Sweet nonobstant
Korochiku
il y a 4 mois
S'il y a des mini-jeux à faire pour survivre je cris à l'inspiration Alice in Borderland
PROLISSOU
il y a 4 mois
J'aime bien le concept de la fic, quelles en sont les inspirationsSweet nonobstant
Au sujet des inspirations je pioche un peu partout pour le coup mais la trame principale est un mélange entre Seuls, Je suis une légende et un pour le reste des références à droite et à gauche
Après l'histoire a quand même de l'originalité mais vous verrez bien, d'ailleurs pour le prochain chapitre ou celui d'après selon l'écriture vous aurez à faire un petit choix. L'idée me parais pas débile
PROLISSOU
il y a 4 mois
Chapitre 16 : Don't stop believin'
Décembre 1989
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Mia regarda sa sœur, Louna, assise dans le lit. Cette dernière ne payait pas vraiment de mine. Elle avait perdu beaucoup de poids depuis son admission à l'hôpital et ses joues c'était creusé. Elle avait maintenant une peau très pâle et les yeux entourés de poches sombres liées à la fatigue.
- Comment as été l'école aujourd'hui
- Ça va… Et toi ? Tu n'as pas eu de douleurs depuis l'autre jour ?
- Si, hier soir, mais plus rien m-m-aintenant.
Un silence s'installa dans la pièce. Mia dépassa le seuil de porte avant de s'asseoir à côté du lit.
- J'ai quelques difficultés sur les tests cognitifs mais je… le sens ! J'ai bien l'impression que la ma-lalaladie perd du te…rrain !
Louna avait été diagnostiquée quelques semaines auparavant du VIH. La maladie de la décennie comme les médias l'appelait. C'était arrivé un matin d'octobre… La nouvelle était tombée après que sa sœur, sous l'incitation de sa mère, aille faire des tests. Cela avait commencé par ne plus savoir utilisé ses mains par moment. Ou bien elle ne se souvenait plus pendant quelque temps d'une personne, d'un visage. Le cumul des différents symptômes avait fini par mettre la puce à l'oreille de sa mère qui avait prise elle-même la suite des directives.
Mia voyait progressivement sa sœur disparaître sous ses yeux. Les médecins avaient donné un mot. Un mot affreux qui résumait pourquoi sa sœur qu'elle aimait du fond du cœur mourir sous les coups de la maladie. La démence.
Louna était atteinte d'une démence liée à la maladie du VIH. Et sa prise en charge s'était faite très tard selon les médecins. Mia avait tant bien que mal passé les premiers temps à vous rassurer, l'une comme l'autre. Mais plus le temps avançait et plus Louna perdait ses capacités…
- Tant mieux ! Je t'ai apporté un petit quelque chose qui ne pourra pas te faire de mal !
Mia cacha son sourire triste en se retournant pour ouvrir son sac et en sortir un bouquet de roses qu'elle posa doucement dans les mains de sa sœur.
- Oh j'ado-ore ! Elles sont très j-j-j-olie Mia ! Merci !
Elle leva les mains pour les poser sur la table mais manqua de chuter du bord du lit, elle avait beaucoup de mal à se déplacer remarqua Mia.
Cette dernière ne pouvait rien faire contre cela. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle sentait le désespoir commencer à la ronger. Louna s'en aperçut très vite et après avoir posée les fleurs, ouvrit ses bras.
Mia se jeta dans ses bras, des grosses larmes roulants le long de ses joues.
- Ça va all-ller… Ça va aller…
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Vous êtes face à un verre de whisky. Serge vous a fait asseoir dans la salle principale de la maison commune. Mia était quant à elle assise à côté de vous, droite comme un pic. Serge attendait maintenant à votre droite tout en roulant une cigarette. Renaud entra dans la salle d'un pas pressé. Il vous ignora en se tournant directement vers son second.
- Je t'écoute Serge mais j'espère que l'information vaut le coup, j'étais en pleine réparation de Tic et j'aimer-
- Te bile pas, Célestin a quelque chose d'important à te dire.
Renaud se tourna vers vous et Mia et sembla enfin vous remarquer.
- Oh ! Serge tu m'en roules une aussi s'il te plaît ?
Il s'assit devant vous et se frotta les mains.
Vous regarder d'abord Mia avant de tourner votre regard vers Renaud. Que veut-il savoir précisément ? Que vous habitiez ici avant la disparition comme avait l'air de vouloir Serge ? Si votre but est de vous intégrer dans le groupe alors vous avez toutes les raisons du monde de le lui dire nan ? Bon…
- Je vivais de ce lotissement avant de disparaître, et tous me laissent croire que tout est semblable à cette époque ici.
Les yeux de Renaud se mirent à briller d'une nouvelle lueur d'intérêt. Il tourna sa tête sans rien dire vers Serge qui lui fit un signe de tête en souriant.
- Oh bordel ok ! Alors j'ai une simple question pour toi. Connais-tu les alentours de la ville ? Les installations spéciales comme des commissariats ou bien une centrale électrique ?
- Euh peut-être ? Enfin oui j'imagine
- Bingo ! On va pouvoir enfin avancer dans nos recherches !
- Vos recherches ? En quoi pourrais-je vous aider à faire des recherches ?
- T'es pas le plus malin toi hein ? Nous avons besoin de certaines "choses" ,or , nous ignorions leurs emplacements avant que tu arrives ! Serge, ce soir nous allons pouvoir nous faire plaisir sur le repas si tu vois ce que je veux dire, c'est la fête !
- Compris, je rassemble les autres et l'on s'y met.
Serge posa la cigarette demandée par Renaud et quitta la pièce.
- J'ai une question à vous poser au sujet de la nourriture si vous me le permettez ?
- Comment ce fait il que vous ayez autant de stock de tout, autant en termes de nourriture que de produit ou bien encore d'eau et tout ce qui va avec ? Je ne comprends pas, avez vous fait des expéditions à rallonge ?
- Vous n'avez pas encore compris ?
Mia leva un sourcil. Renaud avait l'air d'apprécier votre ignorance des règles de ce monde et prenait un malin plaisir à vous regarder vous torturer la tête.
- Il n'y a pas de problèmes de nourriture tout simplement parce qu'elle réapparaît à des intervalles réguliers !
Vous restez bête durant quelques secondes.
- Comment ai-je fait pour ne pas le voir ? Oh quelle conne !
- Ne vous en voulez pas, les réapparitions sont toutes aléatoires mais elles oscillent entre 2 semaines et 4 mois, d'où notre réserve qui permet les amorties en cas de temps durs. Vous avez dû arriver peu de temps après la dernière réapparition des vivres. Et cela marche pour d'autres objets comme des produits du quotidien. Les armes, munitions et globalement tout le reste ne réapparaît pas et prend donc une tout autre valeur à nos yeux.
- Notre recensement du lotissement n'aura donc servi à rien !
- Pas forcément, connaître l'emplacement de certaines provisions rares permet d'y foncer dès la réapparition avant d'autres personnes. C'est le principe de la course aux ressources.
- Bon ! Je vais vous laisser mais nous reprendrons notre conversation au sujet de ta présence dans cette ville avant la disparition. Vous pouvez rester ici avant la soirée qui commencera tout à l'heure. Vous avez fait du beau travail aujourd'hui.
Il se leva et quitta la pièce en allumant sa cigarette.
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Takeshi regardait la rue au travers de la fenêtre de la chambre dans laquelle il avait passé la nuit. La lumière de la journée commençait à descendre lentement dans le ciel et sa montre indiquait déjà 21 heures. Il n'aimait pas le fait de devoir être surveillé à longueur de journée et encore moi par un blanc bec comme ce fameux Owen. Dans d'autres circonstances il aurait été celui qui surveille avec une arme automatique en bandoulière. Mais pas aujourd'hui… Il devait se plier face au groupe et avait accepté de les suivre dans le seul but de ne pas être de nouveau seul face aux dangers de ce monde. Il avait beau être un solitaire, il savait qu'il n'avait pas la possibilité de survivre sans l'aide des autres. Alors il acceptait sa condition pour le moment.
Il tenait dans sa main ses lunettes de soleil qu'il portait la plupart du temps. Il se remémorait ses souvenirs avant sa disparition. Tout ce qui pouvait être la cause de sa disparition. Mais aucune idée ne lui venait. Il était perdu ici, sans aucun moyen d'avoir du recul sur le monde qui l'entourait comme il pouvait le faire par le passé. Cette situation le mettait encore plus sur les nerfs, il était prêt à se défendre à n'importe quel moment. Il jeta un œil vers sa jambe, le pansement qu'il avait installé avait commencé à lâcher durant les combats hier soir, il devait maintenant tout refaire. Il le savait, il allait passer un mauvais moment.
- Takeshi, tu descends ! Il va être l'heure du repas !
Ce dernier remit ses lunettes sur les yeux et descendit pour rejoindre les festivités.
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Peu de temps après votre réunion, vous voyez Owen, Hana et Serge entrée dans la salle et installer une grande tablée. Ils insistent pour que vous et Mia ne travailler plus pour aujourd'hui. Vous voyez progressivement la lumière du jour diminué par les fenêtres et votre ventre vous confirme que l'heure du repas approche.
- On vous a concocté la spécialité du chef !
Tout le groupe semblait en pleine ébullition, chacun s'activant à une tâche en un temps record. Finalement au bout d'une bonne demi-heure, l'entièreté de la pièce avait été réaménagée. La table était couverte d'une grande nappe et des assiettes ainsi que les couverts qui allaient avec avaient été placées dessus.
Vous voyez même Takeshi et Renaud entrer dans la salle après un long moment et tous s'installèrent autour de la table après y avoir posé des verres ainsi que plusieurs bouteilles de ce qui semblait être du champagne. Vous vous décidez donc à vous installer. Reste à savoir à côté de qui.
La personne que vous allez choisir passera la soirée à discuter avec vous et vous pourrez en apprendre plus sur elle.
A) Owen
B) Hana
C) Serge
D) Mia
E) Takeshi
F) Renaud
Korochiku
il y a 4 mois
Réponse B, Hana elle a pas trop parlé depuis le début.
LaChanclaDu91
il y a 4 mois
Vote E évident.
PouKoa
il y a 4 mois
Ok allons-y vers le Vote E
marcgolas
il y a 4 mois
sweet
Korochiku
il y a 3 mois
La nourriture qui réapparait de manière aléatoire c'est étrange. De plus la ville est calquée sur un modèle de 2024/2025... Pour Takeshi, venant du Japon des années 50 on peut comprendre qu'il n'y connaisse pas grand chose. Pour Owen et Hana, qui viennent de 2017 et 2009 s'ils habitaient la ville elle n'a pas dû trop changer, sachant que Mia connaissait déjà l'Hôpital. Pour Serge pareil s'il habitait la ville dans les années 90 il doit y avoir des rues et quartier qui doivent lui dire quelque-chose.
Pour Renaud il devrait avoir un plan où une simulation de la ville sous les différentes époque et donc une idée de l'agencement des emplacements... A moins que cette ville soit une ville "buggé" dans le sens où il y a des éléments repris de la ville de base mais mixé avec des "chunks" d'autre ville ou d'autres itération de cette ville.
Avec le "respawn" des ressources je me demande si tout ceci ne serait pas une sorte de gigantesque simulation regroupant différentes personnes de différentes époque, une sorte de partie d'Empire Earth mais à l'échelle d'une ville. Il est d'ailleurs important de noté les dates de "disparition" des membres du groupe assez rapproché pour certains: 1990, 1992, 2009, 2017 et 2025. D'ailleurs jusqu'ici Renaud est le seul à venir du futur des années 2070... C'est peut-être aléatoire mais assez étonnant, et si on part de faille temporelle, peut-on s'attendre à voir des dinosaures? On en a pas vu pour l'instant. Bcp de questionnement pour le moment j'ai hâte de voir la suite
Korochiku
il y a 3 mois
Autre possibilité, en réalité ils sont tous mort et sont dans une sorte de purgatoire
PROLISSOU
il y a 3 mois
La nourriture qui réapparait de manière aléatoire c'est étrange. De plus la ville est calquée sur un modèle de 2024/2025... Pour Takeshi, venant du Japon des années 50 on peut comprendre qu'il n'y connaisse pas grand chose. Pour Owen et Hana, qui viennent de 2017 et 2009 s'ils habitaient la ville elle n'a pas dû trop changer, sachant que Mia connaissait déjà l'Hôpital. Pour Serge pareil s'il habitait la ville dans les années 90 il doit y avoir des rues et quartier qui doivent lui dire quelque-chose.
Pour Renaud il devrait avoir un plan où une simulation de la ville sous les différentes époque et donc une idée de l'agencement des emplacements... A moins que cette ville soit une ville "buggé" dans le sens où il y a des éléments repris de la ville de base mais mixé avec des "chunks" d'autre ville ou d'autres itération de cette ville.
Avec le "respawn" des ressources je me demande si tout ceci ne serait pas une sorte de gigantesque simulation regroupant différentes personnes de différentes époque, une sorte de partie d'Empire Earth mais à l'échelle d'une ville. Il est d'ailleurs important de noté les dates de "disparition" des membres du groupe assez rapproché pour certains: 1990, 1992, 2009, 2017 et 2025. D'ailleurs jusqu'ici Renaud est le seul à venir du futur des années 2070... C'est peut-être aléatoire mais assez étonnant, et si on part de faille temporelle, peut-on s'attendre à voir des dinosaures? On en a pas vu pour l'instant. Bcp de questionnement pour le moment j'ai hâte de voir la suite
PROLISSOU
il y a 3 mois
J'ai eu un gros combo partiels + déprime + histoire avec une feum mais l'écriture est en cours malgré quelques difficultés pour abordé la suite. Enfaite j'ai surtout réfléchis à des fins alternatives car c'est bon. Le début ne l'était pas mais la suite va devenir une fic à choix.
le wipe est dangereux mais honnêtement après réflexion je vais le réaliser est j'espère tout en écrivant correctement
les retours vont être plus nécessaires que jamais
PROLISSOU
il y a 3 mois
Chapitre 17 : La longue cavale de l'homme aux couteaux
Vous vous installez donc auprès de Takeshi, celui-ci se tient droit, portant encore ses lunettes de soleil qu'il porte absolument tout le temps. Vous vous demandez même s'il lui arrive de les enlever.
- Un souci si je m'assois ici ?
Il tourna son visage vers vous en vous scrutant. Vous ne pouvez pas voir ses yeux mais vous êtes certain de pouvoir sentir son regard sur vous.
Ambiance glacial donc… Vous vous asseyez et observer la table autour de vous. Le groupe avait bien fait son travail, un grande nappe recouvrait la table et dessus était posé des flûtes ainsi que des verres de toutes les tailles, chacun semblait correspondre à une norme pour le fil de la soirée. Cette disposition imposante vous permet de vous rendre compte définitivement d'une chose. Ce groupe ne survit pas, il possède déjà ici tout ce qui pourrait lui être utile. Après tout, comment trouver une sortie à tout ça alors même que vous ignorez tous comment vous êtes arrivés. Cette idée vous fait pousser un long soupir, vous trouvez un semblant d'objectif dans la vie de groupe tout comme vos camarades. Enfin c'est ce que vous pensez, mais un homme continue de rester seul malgré cela.
Takeshi regardait le jeune homme du coin de l'œil. Il n'avait pas eu beaucoup de moment à lui accorder depuis leur rencontre mouvementée mais il s'avait au fond qu'il n'avait pas besoin de contact, encore moins d'une demi-portion comme lui.
Ainsi l'ambiance entre les deux hommes était figée. Il en fut ainsi durant tout le début des festivités. Pire, Takeshi n'avait aucune envie d'être là pour un beau nombre de raison.
La tension dans l'air était palpable, et malgré l'effervescence des festivités, elle semblait se concentrer autour de cette table où Takeshi et vous étiez assis. Tandis que les éclats de rire et les tintements des verres résonnaient dans la salle, votre esprit restait focalisé sur cette présence oppressante à vos côtés. Takeshi ne bougeait presque pas, immobile comme une statue, mais son aura pesante suffisait à remplir l'espace.
Il finit par briser le silence de son ton sec :
- Tu comptes rester planté là toute la soirée ?
La question vous décontenance légèrement. Vous ne savez pas s'il cherche à initier une conversation ou simplement à vous faire partir. Le ton n'a rien d'invité.
- Je pensais juste… discuter un peu
Un rictus, presque imperceptible, se dessina sur ses lèvres. C'était difficile à dire derrière ses lunettes noires, mais son visage semblait osciller entre moquerie et lassitude.
- Discuter, hein ? Pourquoi pas. Vas-y, surprends moi.
Son attitude ne cessait de vous déconcerter. Vous aviez le sentiment qu'il cherchait à tester vos limites, à mesurer votre capacité à supporter sa froideur. Prenant une inspiration discrète, vous décidez de ne pas vous laisser intimider.
- D'où viens-tu ? Tu ne causes pas vraiment mais bon, si tout ça est réel alors tu es né un peu moins d'un siècle avant moi, j'ai quelques questions par rapport à ça !
Bon vous ne voulez pas directement lui demander quel était son travail pour qu'il ait un flingue sur lui mais bon.
Takeshi se frotta le visage avant de répondre.
- Je suis né au Japon en 1913, j'étais en voyage d'affaires dans ce pays pour le boulot lorsque j'ai atterri dans cette ville avec personne autour de moi. Fin.
- Je marchais simplement dans la rue lorsque le temps d'un clignement des yeux tout a disparu autour de moi.
- Et c'était comment la vie au Japon ?
- Bon tu as l'air de ne pas vouloir me lâcher alors je vais t'expliquer très clairement… De toute façon je pense qu'on ne sortira pas de cette boucle ou je ne sais pas trop quoi alors bon…
Il s'ajusta pour se tenir assis face à vous, les yeux brillants d'une lueur étrange derrière ses lunettes d'un noir profond.
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1945 : Tokyo
Takeshi marchait sur le bord du canal qui longeait le fleuve Ara. La nuit lui permettait d'esquiver les patrouilles américaines, mais la lueur de la lune pouvait à tout moment laisser passer assez de lumière dans les nuages qui aurait eu la malchance de le démasquer. Fort heureusement, la chance semblait lui sourire encore une fois cette nuit-là. Il sauta au dessus d'une barrière et s'arrêta juste à temps pour contourner l'énorme cratère laissé par l'impact d'une bombe durant la guerre.
La grande majorité de la ville avait brûlé avec les bombardements américains et sa construction ne faisait que commencer, il n'était donc pas rare de croiser des chantiers mais surtout des vestiges des incendies qui avaient tués tant de ses compatriotes.
Takeshi toqua à la porte d'une petite maison et attendit de voir un immense homme de plus de deux mètres ouvrir la porte.
- Nous t'attendions, dépêche toi de rentrer et passe ton message.
Takeshi s'exécuta en silence, enleva ses chaussures et entra dans la grande pièce principale. Il s'y tenait plusieurs personnes réparties en cercle autour d'une table en forme de U. Elles étaient habillées avec un kimono traditionnel et, sur chacun d'eux, un petit blason cousu les différenciait. L'un d'entre eux se leva.
- Takeshi, mon ami. Assis toi au centre, nous t'écoutons.
Il s'assit au milieu de la pièce sur un petit coussin et s'éclaircit la gorge.
- J'ai de bonnes nouvelles ainsi que de mauvaises nouvelles.
- Les Américains continueront l'embargo de la Chine et de l'URSS. La dégradation de l'autorité du gouvernement provisoire va donc continuer.
- Les Américains m'ont informé depuis leur plus haute instance qu'ils fermeront les yeux sur nos activités tant qu'elles ne débordent pas sur l'autorité publique.
Tous les hommes autour de la table eurent en mouvement de surprise.
- Ils fermeront les yeux sur le marché noir…
Certains d'entre eux se levaient déjà, le sourire aux lèvres.
- … Et l'ordre a été donné d'ignorer les potentiels règlements de comptes sur la prochaine année. Leur seul souhait hormis cela est que le peuple reste à sa place. Si par malheur un mouvement de soulèvement se créait, alors nos droits disparaitraîent. Et…
Les hommes commençaient déjà à boire les verres de saké posé devant eux, le visage souriant. Seul l'homme à qui s'adressait Takeshi semblait rester impassible.
- Il nous est demandé de faire la chasse aux communistes…
Le silence retomba soudain dans la pièce, plus personne n'osait bouger d'un cil. L'homme face à Takeshi frappa du poing la table.
- Les salauds ! Ils veulent que l'on se vende…
L'un des hommes autour de la table rajouta.
- Il est hors de question que cela ait lieu !
Un autre se leva de sa chaise et le pointa du doigt.
- Tu sais très bien que cette histoire va nous rendre riches ! Tant pis pour les communistes s'ils doivent mourir pour ça !
Le calme revint dans la pièce.
- Merci Takeshi, nous allons en discuter entre nous. Tu peux te retirer de la pièce. Sache que ton travail ne sera pas oublié.
Takeshi quitta la pièce et sortie par la même porte par laquelle il était entré. Le garde lui tendit une liasse d'argent et l'invita à quitter l'endroit.
Takeshi lâcha un sourire en marchant dans la nuit noire. Il venait d'entrer dans la mafia japonaise…
PROLISSOU
il y a 3 mois
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- Attends quoi ? T'es un Yakuza !
- Tu connais nos organisations ? Comment ?
- C'est du domaine de la culture générale à ce niveau-là mais j'ai joué à un super jeu qui parle de vous…
- Bon… Tu m'en veux pas mais j'ai envie de fumer…
Il se leva et quitta la pièce pour aller directement au fond de la cuisine.
Votre regard se tourne vers le reste de la table. Les festivités avaient déjà bien commencé et les premières bouteilles de champagnes avaient fait place à d'autres boissons plus à même de faire tourner des têtes. Vous voyez Hana et Emma en pleine discussions tandis que Serge et Renaud semblent en pleine discussions. Owen quant à lui a suivi directement Takeshi pour le tenir à l'œil.
À force d'écouter Takeshi, vous vous rendez compte que vous n'avez pas touché à votre verre devant vous. Alors quand il faut y aller, il faut y aller. Vous prenez une grande gorgée de ce qui ressemble à un mélange de coca et de Captain Morgan. Malheureusement pour vous la personne qui vous a servie semble avoir dosé le verre comme un cheval. Mais l'effet de chaleur qu'il vous procure n'est pas pour vous déplaire. Au contraire, après toutes ces péripéties depuis quelques jours et cette grosse journée de travail, ce mélange semble presque calmer votre âme. Vous reprenez encore une bonne gorgée et terminée même votre verre.
- Il va être l'heure de passer au repas ! Serge, va chercher Owen et Takeshi !
- Compris, besoin de quelque chose ?
- Rien, Célestin par contre j'aimerais que tu ailles nous chercher d'autres bouteilles dans le stock.
Vous vous levez et vous dirigez dans le rangement des denrées. Vous ouvrez la porte et retombez sur cette énorme pile de barquettes, boîtes de conserve et d'autres produit comme des bouteilles d'alcool en tout genre. Vous prenez dans vos bras le maximum d'entre elles avant de repartir vers la salle.
En passant dans ce qui semble être le salon, vos yeux s'arrête alors sûr un mouvement fugace derrière les grandes baies vitrées qui attire votre attention. Vos yeux se fixent instinctivement sur l'extérieur. La nuit est dense, presque opaque, mais une faible lumière provenant de la lune à travers les nuages éclaire un instant ce que vous pouvez seulement décrire comme… gigantesque.
Vous plissez les yeux, espérant que ce que vous voyez n'est qu'une illusion causée par l'obscurité et votre esprit encore perturbé. Mais non. Là, au bord de la lisière des arbres à une cinquantaine de mètres, une ombre massive se déplace lentement. Vous ne pouvez pas la distinguer clairement, mais sa taille dépasse de loin celle de tout animal que vous auriez pu imaginer. L'échelle même de la créature défie la logique.
Ses mouvements sont lourds, presque mécaniques, comme si chaque pas faisait trembler le sol. Vous n'entendez rien, mais l'absence de bruit rend la scène encore plus angoissante. La créature semble observer la maison, immobile à présent, comme si elle jaugeait l'endroit. Sa silhouette est indistincte, mais vous parvenez à deviner des contours étranges, des formes qui ne ressemblent ni à celles d'un animal ordinaire, ni à celles de quelque chose que vous pourriez nommer.
Ses membres semblent trop longs, ses proportions légèrement déséquilibrées. Et son regard… Oui, vous pouvez presque jurer qu'il vous regarde. Deux points lumineux, semblables à des reflets dans l'obscurité, percent la nuit et semblent se planter directement dans votre âme.
Vous avalez votre salive difficilement, le souffle coupé, incapable de détourner le regard.
- Bon tu arrives ? J'ai vraiment soif perso !
Vous sursauter et tourner la tête vers Serge, ce dernier vous avait gardé à l'œil sans que vous ne l'ayez remarqué. Vous essayez de lui répondre , mais vos lèvres restent scellées. Quand vous reportez votre regard sur l'extérieur, l'ombre a disparu. L'endroit où elle se trouvait est vide, comme si rien n'avait été là. Pourtant, vous savez que vous ne l'avez pas imaginée.
- Il y avait… quelque chose dehors
Serge arque un sourcil, sceptique.
- Quelque chose comme quoi ? Une biche ? Un cerf ?
- Non… Ce n'est pas un animal normal. C'était… énorme. Et ça regardait par ici.
Serge se retourne vers les fenêtres, plissant les yeux pour scruter l'obscurité. Après quelques secondes, il lâche un ricanement sec.
- T'es sûr que t'as pas trop forcé sur ton premier verre ?
Vous secouez la tête, désespéré de faire comprendre que ce que vous avez vu n'a rien de normal.
- Je... Peut-être ? En tous cas ce truc m'a foutu la frousse !
Votre voix se brise légèrement en pensant à ce regard perçant. Mais Serge, comme à son habitude, ne semble pas impressionné. Il tire une longue bouffée sur sa cigarette avant de souffler la fumée dans l'air.
- Écoute, on est tous un peu sur les nerfs avec cette situation. Tu as sûrement vu un arbre ou je ne sais pas quoi.
- Oui, j'ai sûrement imaginé quelque chose ahah
Pourtant l'image de cette énorme ombre continue de planer dans votre esprit. Et les yeux de la chose…
Vous secouez la tête pour chasser cette image et retournez dans la pièce principale pour continuer la fête. Un énorme plat d'hachis parmentier trône en plein milieu de la table et tout le groupe se sert déjà.
- Aller ! Tous à table ! Célestin, un petit remontant ?
Souhaitez-vous reprendre un verre et sûrement d'autres après ? (CHOIX 1)
Ou bien voulez-vous arrêtez ici l'alcool et faire une soirée plus tranquille. (CHOIX 2)
PROLISSOU
il y a 3 mois
Fermeture des votes
Lunske
il y a 3 mois
Alors elle arrive quand cette sweet ?
PROLISSOU2
il y a 4 mois