Hausses de salaires à la SNCF : vers un conflit avec les cheminots ?

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Linuxin

il y a 4 mois

Depuis 2022, la SNCF a multiplié les efforts pour préserver le pouvoir d'achat de ses cheminots, notamment en raison d'une inflation galopante avoisinant les 5 %. Les bas salaires ont bénéficié d'une hausse de rémunération de 21 %, bien supérieure à celle du SMIC (10 points de plus !). Cependant, la direction affirme aujourd'hui qu'il est temps de mettre fin à cette générosité. Pour 2025, l'entreprise prévoit de s'aligner sur les prévisions de la Banque de France avec une augmentation de seulement 1,5 %.

Les syndicats, notamment SUD-Rail, CGT-Cheminots et Unsa-Ferroviaire, se retrouvent dans une situation délicate. Leurs revendications se concentrent sur l'intégration des primes dans le calcul des pensions et une augmentation de 400 euros pour tous. Néanmoins, ils avancent moins sereinement que d'habitude, ils sont conscients que le public pourrait les percevoir comme des "nantis qui bloquent tout le pays" pour des acquis déjà supérieurs à la moyenne nationale.

Les salaires à la SNCF ne se limitent pas à une rémunération de base. Une multitude de primes (de traction, de résidence, de nuit) vient compléter les salaires. Mais ces primes, variables et souvent ponctuelles, ne sont pas prises en compte dans les calculs des retraites.

Avec la menace de grèves dès décembre 2024, les négociations annuelles de la SNCF risquent de peser lourd dans la balance. La mobilisation des cheminots sera un test de leur capacité à obtenir gain de cause face à une direction qui campe sur sa position. Le risque de grève prolongée en période de fêtes met à l'épreuve la patience du public, déjà lassé des conflits récurrents. « La direction doit reconnaître la technicité de nos métiers », martèle Sud-Rail, réclamant une revalorisation des primes de travail. Un bras de fer s'annonce.

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